mercredi 4 novembre 2009

La chronique de Lurbeltz

Bloga Bloga ne sera pas une émission sur les nouvelles technologies, blog, Youtube et les autres. Bloga-bloga c'est le moyen pour arriver à une fin. D'ailleurs peut-être que dans cette fin, il n'y aura ni blog, ni youtube, ni télé-je-t'en-tube, ni ordi je t’en dis. Qu’en savons-nous ? Comment sera le monde de demain ? Si la fin justifie les moyens, quels sont les moyens, pour quelle fin ? Le moyen, c'est le marteau qui permet de construire la maison. La fin, c’est quand la maison est construite, on met le marteau dans la boîte à outil. C'est comme l'acte sexuel. Eh ! les gars, il faut soigner ce priapisme ! On ne peut pas toujours rester avec une bite en érection, on ne peut pas toujours avoir son marteau en l’air !
Personnellement, s'il faut choisir, dans ce monde, je garderai les livres. Sur l'île déserte de la fin-qui-justifie-les-moyens, je jette la télé, l'ordi, le portable. Je garde la radio à la limite, avec Xiberoko Botza, me disant qu'il y a là-dedans un moyen qui justifie une fin. D’accord, pas d’accord ?
Dans Bloga bloga, Justement, discutons-en. Parce que la société, c'est une société du choix. Il y a les trucs qu'on accepte et ceux que l’on doit refuser. C'est aussi la définition de la politique, de la philosophie ou de l'art, non ? On réfléchit, on s'engage, on prend position, on échange pour ne pas être emporté par la vague des moyens et la houle de la fin. Ceux qui ne font ni politique, ni philosophie ni art sont ceux qui exécutent le monde, ceux qui ne veulent pas le regarder, lui rentrer dans le coeur, lui rentrer dans la viande.
Bloga bloga, c'est de coeur à coeur, de corps à corps, de choix à choix, de soi à soi.
Bloga Bloga, parce qu'on ne veut pas exécuter cette belle vie qui nous est offerte, on veut s’accoupler avec elle. Parce qu'on ne veut pas être complice de cette société du management qui fait se jeter les employés de France-Telecom des fenêtres et des ponts, parce qu'on ne veut pas être complice du puéril « travailler plus pour gagner plus » que le Président du village France nous jette à la figure. On veut que les fenêtres, les blognêtres et les ponts soient des passages vers la lumière et la vie et pas cette mort programmée du fric, du pouvoir et des multinationales. On refuse les moyens des marchands pour cette fin du Dollar. On veut une fin en apothéose, on veut de l’amour, de l’humour, de l'art, des montagnes ensemencées de neige, des conversations entrecoupées de rire, du temps libre, du temps livre, des enfants, une fin joyeuse, un happy-end, que du gratuit, que du bonheur !
Bloga bloga, c'est juste pour cerner le monde. Rendez-vous, vous êtes cernés. C'est mettre une mirette à la fenêtre, zieuter, au travers de ces fenêtres, ces blognêtres le monde d'ici et d'ailleurs. C'est d'ailleurs ce que font les blogs, les nôtres, (pas toujours quand même), ceux dont on a envie de causer. Evidemment, il y a toujours les blogs qui se zieutent eux-mêmes. « Ouah ! regardez là, sur mon blog, c'est moi avec chatte Cécile. Et là, mon premier cheveu blanc ! Hop ! Je le prends en photo et je le mets sur mon blog ! Oh ! regardez un poil de mon cul qui a la forme d'un trombone à coulisse !... Hop ! Je le prends en photo et je le mets sur mon blog !! Arf ! Je suis sur le blog de Fred… Tiens sur Youtube, c'est mon pote aux fêtes de Garindein, avec… ma chatte Cécile ! Hein ? Ah ! Le salaud !
T'as l'air fin avec ton cheveux blanc et le poil de ton cul en forme de trombone à coulisse ! T'as l'air fin avec ta chatte en cavale. T’as l’air fin mais pas la fin qui justifie les moyens. T’as l'air mais t’as pas la chanson. D’ailleurs, t'as pas l'air fin, t'as l'air fini.
Bloga-Bloga, c’est pas pour le blog à la petite semaine, c'est pour le coffre, le souffle entre les dents revêches. L'haize berdea qui souffle dans les bronches ou dans les branches des bras sclérosés, dans les cheveux empapaoutés des mamies et des momies endimanchées. Oui momie et mamie c’est la même étymologie. On en a des momies endimanchées en Soule ! Si si on a des momies endimanchées ! (Oh momie, o momie ô momie blues o momie blues !) Il y a Pepela, Loulou, Arhancet, Bosq... Zut ! J'ai marché sur une bandelette. Quel est le con qui laisse traîner ses momies... Allez mamie Loulou, à la maison... Allez pépé, là, pépé là, voilà mets tes pantoufles et au dodo Pépé, c'est l'heure d'aller du lit au lit comme disait Brel... Bloga bloga, c'est pas l'heure des momies, des morts-vivants, c'est l'heure des vivant-vivants.

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