mercredi 2 décembre 2009

Créer c'est résister

Tous les ans c'est la même chose, les mêmes horreurs, les illuminations de noël pourrissent le paysage. Les guirlandes criardes enlacent les maisons... Si elles pouvaient au moins les étrangler, ces maisons et leurs occupants, nous serions quitte. Si au moins elles n'étaient pas placées n'importe comment, n'importe où, privilégiant la quantité à la qualité, le clinquant à l'artistique.
C'est devenu une mode épouvantable depuis quelques années, une course folle à qui mettra le plus de machins qui clignotent, de guirlandes autour des arbres en remplissage, de nains de jardins fluorescents, de Père Noël démantibulés qui grimpent les façades et qui n'ont même pas l'humour de se casser la gueule. Quelle insulte à la nature et à l'art.
Non ce n'est pas de l'art populaire. L'art populaire j'en connais un brin, c'est mon métier. Je sais ce qu'étaient capables de faire les paysans-artisans du Jura, avec du bois, du fer, des pigments et des liants qu'ils trouvaient autour d'eux. Et depuis la téloche, depuis les "concours d'illuminations", depuis Casa, Maison du Monde, Pier Import et autres boutiquiers du n'importe quoi, on ne sait absolument plus ce qu'est l'art populaire et on se met un bandeau sur les yeux pour ne pas voir les travailleurs du monde qui triment dans les usines pour fabriquer des trucs en toc.
Heureusement il y a quelques résistants dans cette société qui ne sait plus ou donner de la connerie, quelques personnes qui nous éclairent, eux, par leur créativité. C'est comme cela que l'année dernière j'ai pu entendre parler d'atelier de récupération dans lesquels on s'adonne à des travaux de décoration digne de ce nom.
Pour cette année, donnons nous un objectif : Boycott des illuminations et généralisation des ateliers de récupération et de création. Qu'en pensez-vous ?

Olentzero et la nature

J'aimerais parler de l'Olentzero encore. Un peu plus sérieusement cette fois-ci. Il y a quelques mois , j'ai parlé sur mon blog de la pastorale d'Alos. Mais ensuite je suis remonté assez loin dans le temps, un peu trop loin selon certains, pour parler de la responsabilité de la religion chrétienne dans, je dirais, l'ethnocide de la culture basque. Oui le mot est dur, l'ethnocide, ça fait mal aux oreilles, je sais. je ne dis pas que la religion est la seule responsable. Il y a la république française une et indivisible, l'école, le libéralisme, enfin tout ce que la civilisation porte en son sein en matière d’esprit de conquête, de colonisation, de guerre de suprématie, de puissance jusqu’à aujourd’hui. Mais je pense qu’il ne faudrait pas passer trop vite sur la religion sous prétexte que maintenant, de l'eau a coulé sous les ponts.
Le clergé a toujours voulu séparer en quelques sortes, le bon grain de l'ivraie, les vraies croyances et les fausses, afin de garder ce qui l'arrangeait et jeter ce qui la dérangeait.
Quand on parle par exemple de l'Olentzero comme messager de la naissance du christ, c'est un exemple parfait de la manière insidieuse au travers de laquelle l'église a essayé de modifier le message originel aujourd'hui perdu. L'Olentzero à l'origine n'annonce pas la naissance du Christ. Il annonce le retour de la lumière, le solstice d’hiver, les journées qui rallongent. Claude Labat dans son livre Olentzero dit que pour détourner les fidèles des cultes païens, l'église décide astucieusement de fêter la naissance du christ le 25 décembre. Pourtant rien dans la bible dit-il ne permet de déterminer la date de naissance du christ.
Quelques exemples encore qu’on peut lire dans un livre disponible à la bibliothèque de Mauléon « Panthéon Pyrénéens. » et qui montre la lutte féroce que l’église a mené contre la nature, contre les anciennes croyances et contre une certaine manière d’appréhender les rapports entre les humains et la nature, les humains et les humains, les humains et le cosmos.
Le synode d’Arles en 452 condamne la vénération envers les arbres les fontaines et les rochers. Le concile d’agde (567) déplore que certains adressent des vœux aux arbres aux fontaines et aux pierres commeaux autels ; le concile de Tolède (693) demande aux évêques de détruire la vénération aux pierres et aux sources quitte à infliger 100 coups de bâtons à ceux qui n’obéirent pas. Le synode de Paderborn (785) prévoit des amendes envers ceux, nobles ou esclaves à ceux qui donnent des vœux au nom des sources et des bois sacrées. En 1902 un synode en Hongrie demande qu’on en finisse avec les sacrifices auprès des fontaines et des arbres.
Je ne dis pas tout cela pour lutter contre l'église. Je me sens plus dans la peau du réformiste que du nihiliste. Elle est là, elle a gagné ce combat-là, le monde dans lequel nous vivons est le sien, point. je dis ça pour rappeler que l’église a largement contribué à construire ce monde à une seule dimension dans lequel nous vivons aujourd’hui. Qu’elle a toujours été un adversaire de la diversité naturelle et culturelle en partie. La religion a-t-elle changé ? J’aimerais lancer le débat. Un homme d’église euskaldun me disait récemment que les anciennes croyances des basques, sont anciennes, les anciens dieux n’étaient pas vraiment des dieux, les anciennes croyances n’étaient pas de la religion mais uniquement des contes et des petites histoires qu’on se racontait au coin du feu… En d’autres termes il faut savoir distinguer la fausse et vraie religion.
Pour conclure, quel message quelle idée faut-il en retirer en vue de ces fêtes de noël ? Et bien qu’on soit chrétien ou pas, quoi qu’il en soit, on doit transformer le regard que nous avons sur la nature et sur nous-même et, je pense, renouer un nouveau pacte avec cette nature que l’on a tendance à refluer dans les domaines du superflu et de l’inutile.

Le Père Noël dans le coma ! Vive la Noël !

Les enfants, j’ai une très mauvaise nouvelle à vous annoncer ! Comment vous dire, c’est très dur… Je sais que cela va beaucoup vous décevoir… Moi-même je suis très ému… Snif ! Bon, je me lance ! Le Père Noël s’est fait casser la gueule cette semaine au bar chez Jean-Pierre à Mauléon. Il est à l’hôpital avec un traumatisme crânien, une jambe cassée, et une couille en moins. Re-snif ! Le Père Noël est dans le coma et il ne s’en remettra certainement pas. Désolé ! Les enfants, il n’y aura pas de Noël cette année. Bon maintenant vous pouvez aller vous coucher… Ça y est, tous les enfants sont couchés ? tous les gosses sont au lit ?
OUAOOUUUUH ! LE PERE NOEL EST DANS LE COMA ! C’EST PAS UNE BONNE NOUVELLE ÇA, LES GARS ? Hein ? Depuis le temps qu’il nous faisait chier avec ses cadeaux, ses rênes, sa hotte et tout le toin-toin ! Mais, chers auditeurs, attendez que je vous raconte ? J’étais présent figurez-vous. Je buvais une Akerbeltz avec Olentzero, Allande et Etienne lorsque ce con de Père Noël se pointe avec son gros ventre, son costume ridicule et son air bête. Je n’aurais jamais soupçonné que le Père Noël puisse avoir un air aussi sot. Il était avec Ronald. Ronald un grand échalas dont les yeux brillaient d'une lueur d’intelligence. Mais une seule alors ! Mais oui vous connaissez Ronald, l’abruti Ronald Mac Donald, La mascotte des Mac Do, le faux clown mais vrai voleur lui aussi, pour attirer les gamins dans sa toile, dans sa nasse et leur faire les poches.
Le père Noël arrive donc et aborde Olentzero
- Bon Olentzero, je voudrais entamer des négociations. Ici au Pays-Basque, tu cherches à résister encore à l’envahisseur, mais voilà, j’ai des pressions de mes fournisseurs, j’ai déjà dû licencier les trois-quarts de mes lutins et maintenant il y a la menace d’un plan social… Nous sommes à la recherche de nouveaux investisseurs, de nouvelles parts de marché. Et toi là, tu viens pour annoncer la venue des beaux jours, le solstice d’hiver, les journées qui rallongent, le retour du soleil … Ah ! Ah ! Le retour du soleil ! C’est bien joli, mais voilà, tu n’es pas dans la bonne époque mon vieux ! Soyons sérieux ! Faut que ça cesse !
Et puis un peu comme pour l’achever, il lui dit…
-« Et puis tu viens annoncer la venue du Christ, tu es ridicule mon gars. »

Là le sang d’Olentzero n’a fait qu’un tour, il lui a allongé un gros pain dans la tête. Crac ! Non c’est vrai l’Olentzero, il en a rien a foutre du Christ, c’est quoi ces conneries. C’est pas parce que les catholiques nous ont bourré le mou depuis 2000 ans qu’il faut croire toutes leurs conneries merde ! Jésus, il s’en branle. Il faut se mettre ça dans la tête. Olentzero, il vient depuis des lustres, pour annoncer la lumière qui revient dans le cadre du solstice d’hiver, le renouveau de la nature et des hommes,. Eh ! La lumière,… Elle a pas attendu les catho pour venir ! C’est quoi cette histoire ! Et puis il est pas là pour faire plaisir aux gamins, Olentzero, il est là pour leur coller des baffes ! Lui c’est « Venez à moi les petits enfants… » ET paf, prend ça morveux ! Mais alors !
Et bé là, à ce moment-là, c’est moi qui ai foutu une grosse mandale à Ronald-Mac-mon-cul, il allait se barrer sans explication… Moi non plus j’aime pas qu’on dise des conneries ! Bon lui il avait rien dit, mais qui ne dit mot consent !
Là, le père Noël a commencé à vouloir s’exprimer, sa voix a un peu changé, ça devait être l’émotion !
-« Mais attendez… »
Et pan ! Vas-y qu’Olentzero lui remet une grosse poire dans la tête. Crac ! Puis tout à trac, Allande, il lui réplique !
- Ouaih ! t’as vu ta gueule connard ? T’es au service des multinationales, du grand capital, tes jouets ils viennent de Chine à 80 %, tu exploites les chinois, même des enfants, tu contribues à la destruction de l’économie locale et de la nature et en plus tu viens gâcher notre Akerbeltz !
Et là, réalisant qu’effectivement il buvait une Akerbeltz et qu’il n’aime pas qu’on le dérange quand il boit sa bière 100 % basque, ben il lui a envoyé un coup de pied dans les côtes… Crac ! Aih ! Putain, il est balaise Allande !
Et là le Pere Noël qui tente à nouveau de s’expliquer…
- Mais attendez, laissez-moi m’exprim… Crac !
Allande ne le laisse pas finir sa phrase et lui balance un grand coup de pied dans la tête ! J’ai entendu des morceaux de dents percuter le comptoir. Je les ai ramassées pensant que je pourrais éventuellement les revendre à prix d’or à des nostagiques du gros pèpère, sur ebay .

Quand j’ai vu que Ronald-Mac-mon-cul essayait de se tailler, je lui au cassé une chaise sur la tête. Non ! Incroyable je vous dis, mais fallait pas nous énerver non plus !
-« Là Etienne a répliqué, « ouaih et on sait par qui tu es mandaté, hein… C’est la firme Coca-Cola qui t’envoie ? On sait que c’est elle qui t’a créée en 1931 pour vendre sa boisson dégueu en plein hiver, on a des informations, faut pas nous prendre pour des truffes. On n’en veut pas de ton coca, abruti, suppôt de la mondialisation ! On aime pas le Père-Noël ici, retourne au Pôle Nord, avec tes rênes et tes cadeaux pourris. T’as vu où ça nous même cette orgie de consommation ? T’as vu la gueule des américains maintenant à cause de toi ? T’as vu la gueule de la planète ? T’as vu nos enfants prisonniers du dieu fric ? »
« Ouaou la diatribe ! ».. Il était pas venu pour rien le pèpère!
Euh ! Là j’ai essayé de retenir Etienne, parce qu’il est vachement plus balaise qu’Allande et il aurait tué le père noël.
Mais c’est vrai, ils ont raison Olentzero, Allande et Etienne, on en a marre du Père-Noël. On a des gosses, et dès le mois de novembre, ils nous gonflent déjà avec leur catalogue de jouets… « Papa je voudrais commander ceci, je voudrais commander cela ». On est en plein mois d’août et : « Maman quand on met le sapin ? » TA GUEULE ! C’est l’Olentzero qu’on va appeler si tu continues et il va te bouffer la tête, tu vas voir. Non, parce que les gamins, si tu les écoutes, ils te demanderaient de mettre le sapin en août et te demanderaient de l’enlever à la Trinité . Des tyrans, je vous dis ! On va pas se laisser emmerder, et c’est râpé la Noël, cette année, le Père Noël, il est cuit. On va appeler la mèmère Noël qu’elle récupère son légume et on va mandater notre pote Olentzero pour qu’il aille tirer les oreilles et la queue à tous ces gamins qui commencent sérieusement à nous les brouter. Une belle corrida en perspective !
Non tout ce que je vous dis est vrai hein… Ah ! Attendez, j’ai un coup de fil ! Excusez-moi ! Allo ? Ah ! c’est toi ! Fait vite je suis en pleine émission radio, en direct ! bloga bloga, pour Xiberoko Botza… Xiberoko Botza,… Bon quoi ! Qu’est-ce tu veux ? hein ???.... non ? ???.....Oh putain !!!!! Non !!!!!!
Les gars, on a fait une grosse boulette ! C’était pas le Père Noël à qui on a cassé la gueule c’était Jean Pierre Mirande notre Conseiller en général du canton de Mauléon. Il était déguisé et revenait du noël des vieux à l’hôpital et en apercevant Olentzero devant chez Jean-Pierre il a eu l’idée de faire une blague (C’est malin aussi, je n’aurais jamais soupçonné qu’il puisse avoir des idées J.P.M) Oh la la, quelle connerie ! On est mignon… Mais alors ? Ronald, c’était qui ? Le grand maigre avec un nez d’aigle qui essayait de se justifier en disant qu’il était né à Lourdios Ichère et pas aux Etats-Unis ! … Olala c’était pas …. Non ! L’amputé de la 4 ème circonscription ! Aih aih aih ! Jean Lassalle ! J’ai cassé une chaise sur la tête de Jean Lassalle !
Rassurez-moi, les gars, on était bien avec l’Olentzero ce soir-là, chez Jean-Pierre…Ou je sais plus où j’habite ! On avait pas trop bu ? N’est-ce pas ? Hein ? Comment ?
Aih ! aih ! aih !

XIBEROAko Olentzero-ren egiazko bizia...

Gaü hon oroer...

Gaurko geia dizügü egüberri, egüberri egünean opariak banatürik direla eta, nola ez aipa oroek ezagützen dügün « papanoel » delakoa... Papanoel edo aitanoel, delako gizon bizardün eta gorri hura ?!?
Eüskal Herri hontan badügü ata beste ezagün bat, OLENTZERO deitzen dügüna... Adesa ikusi dügü « papanoel »ekin ez zirela biak izigarri ontsa preziatzen. Bena nor da Olentzero? Nontik horra ziküzü? Nola eta zertaz bizi ote da?!? Horik oroen ezagützea proposatzen deizüet orai: ordüan, zerra itzazie begiak, eta zabalt beharriak....
Hona, züentako, esklüsibitatean, gaurko Xiiberoko Botzako BLOGA BLOGA emankizünean: OLENTZERO xiberotarraren EGIAZKO BIZIA!


XIBEROAko Olentzero-ren egiazko bizia...


Abendüa, urte ondarra, egün llabürrenen hil-abetea, gaü eta egünen güdükaren jakilegoa... Bersortzearen eta egünen lüzatzearen ospatzeko tenorea...
OLENTZERO, hor dügüla! Gure bortü oihandünen jakintsüna. Urtean behin, pettarrealat iraisten dena, beharretan düen haurren eta gehitüen lagüntzea.

OLENTZERO, Santagrazi herriaren aldegainean den Ützipia olhan bizi da. Bere aita, LESAKAko inkatz egile bat ümen züzün. Bere ama aldiz, Maulen espartintegi batetan lan egiten züan, OTSAGItarsa delako « aiñera » bat züzün. Eta egün batez, üdako pausüaldi bat züala, OTSAGIako azkazien ikustera baliatü zizün, ontsa ezagützen züan bideari jarraikitzez, kakuetako arroilen aldegañian den URDAIBIko lepoalat heltü züzün. Bena, denbora gaxtotzen hasi ziozün, hodei lodi elibat agertü zütützün eta bazterrak oro lanape erori zütützün. Bere bidea ezin atzamanez, pürki galdü züzün gure aiñera gaxoa... Nigarrez, eta gero oihüka hasi züzün deika! Hantik hürrün ez zen gure LESAKAko inkatz egileak oihüak entzün, eta üllantü ziozün.
Han, Lakurde tiniaren maxelan, lehentze alkartü züen gure gizona eta emaztea. IHIZKUNDIZEko olhaltean arrestiri apala igan züzüen. Ebia, aizea, üngülü glaskak hasi zeitzeien, ordüan gaüa han igan eta bizi güzikotz lotü züen algarri.
Geroztik, haur bat sortü zen, OLENTZERO izenekoa. Haur güziak bezala, eskolalat joan züzün, xiberotarra ere ikasi zizün. Bere aitaren ofizioari jarraikitzez, oihanean bizi eta lan egiten zizün. Urteak jin, urteak joan, oihan eta bortü günetako basa kabale eta landareen jakinzale, bai eta ere üngüramenaren aberastarzünaren zaintzale handia bilakatü zen gure OLENTZERO. ORHI eta AHUñEn arteko bazterrak gogoz ezagützen zititzün: olhalteak, artzainak eta beren ohidürak, botxü eta oihan eremüak oro, hartzen karbeak, eta llaminen gordagüak ere... Agitzen ziozün üsü, llaminetaz edo Gentil-etaz amets egitea. Santagrazi eta Larraiñeko artzainek ixtoria franko kontatzen beitzioien ordü hetan, mitologiazko bizizale horietzaz...

Sinpleki bizi züan OLENTZERO, bena adixkide hanitx bazititzün eta baten edo besten lagüngoari esker, peko mündüari ontsa lotürik jarraikitzen zizün. Pettarreko eta hirigünetako jenteen begistazale zorrotz eta kritiko züzün bai, gure OLENTZERO!
Bizi moderno hortaz mesfidatzen züzün azkarki. Bena ber denboran, jenten egünoroztako arrenküren ontsa entelegatzeko gogoa zizün. Eta ohartzen züzün bai, joanago eta gaitzago zela bizitze hura! Hanitxek jatekorik ere ez beitzüen ukeiten ahal, haurrak gosearekin egoiten, süstut negüa horra zelarik...
Ordüan, erabaki zizün, urtean behin, abendü ondarrean, pealat bürüz joaitea, beharrünetan düen haurren lagüntzeko eta boztario edo berotarzün amiñi baten ekarteko. Bere astoarekin, inkatz karga bat eramaiten zizün pettarealat bürüz. Esperantzaz beterik zütützün beti bere bisitak!
Egün zonbeit pettarrean igaiten zititzün inkatz eta kantore emaiten, ahal bezain jente kürütxatzez eta lagüntzez. Gero, arra petigoa abiatzen züzün, negüko bakotxaren bizitzea. Bena bere bihotza berotürik eta bere ezpiritüa harrotürik zütützün! Beitzakian ere negüko solstizioa zela, eta urte ondar hontarik aitzina egünak lüzatzen züela, berriz ere.

Bedatse erditsü batez, egürkan ari zelarik, bekanika lotsagarri elibaten erotsak entzün zititzün. Tresna horik igorten zütüen sürik gabeko ke ülün eta lodi tzar horren gatik zelüa osoki belzten hasi züzün. Santagraziko HARRITSARTEko ORDOKItik petigora horra zütützün. Zühañak urtukitzez, botsüak zapartaraztez, bide berri baten egiten hasi zütützün goiti bürüz.
Bena kolpe batez, zelüa osoki belztü züan, aizea altxatü zen, ortzantz animal bat bortüan gibeletik igorri zizün, iñaziak zaflaka urtuki zütüan eta ebia eraits ahala erori züzün.
Gure OLENTZERO, Ützipia olhalat lasterka ezkapi ziküzün axolberalat!
Ordüan, lürra oro higitzen hasi züzün, burrumba handi batetan lürpea erdiaratü zen eta lurte animal bat agitü, Ützipiaren olhalte eta oihanak osoki eramaitez!

OLENTZERO, betikotz desagertü züzün. Gertakaria Xibero osoan hedatü züzün.
Geroztik, Ikastola-ko aitetamek lagündürik, OLENTZEROren bestaren ospatzen hasi zen, bere omenez. Xiberoako haurrak eta gehitüak OLENTZEROren bizia eta bihotz hona ez dezen ahatz, sekülan.

Allande Errezarret
2009ko abendüaren 1a

Le père Noël n’existe pas !

Bon, je pense qu’après la monstrueuse chronique de Laurent, vous avez couché les enfants ! Ce qui est une bonne chose, parce que je vais vous révéler la vérité vraie sur le Père Noël !

Mais avant d’affirmer à cors et à cris qu’il a été inventé de toutes pièces par CocaCola en 1931, je vous conseille de vous brancher sur Internet, et d’aller consulter la définition du « Père Noël », dans l’encyclopédie collaborative en ligne Wikipedia.org !

On y apprend qu’en réalité, le mythe de Santa Claus avec ses lutins travailleurs et son renne Rudolph à nez rouge, n’est qu’une compilation de légendes européennes, dont certaines dateraient du moyen âge.
D’après Wikipedia (qui -entre 2002 et 2006- a certes canonisé « Michel Etchebest » dans la rubrique « personnages célèbres » de la capitale souletine), la représentation actuelle du père Noël daterait même de 1866 ! Bien avant que la célèbre marque de soda américaine ne s’empare du bonhomme pour vendre encore plus de soude caustique aux enfants ! Même Michelin aurait utilisé le père Noël avant CocaCola !

Aujourd’hui, c’est La Poste.fr qui s’érige carrément en organe de communication officiel du Père Noël ! Vous pouvez tranquillement laisser vos gamins devant Internet ! Santa veille sur eux !
Le site web les mets directement en contact avec le gros barbu, auquel ils peuvent transmettre leurs doléances en toute sécurité…

Wikipedia rappelle que bien avant la légende, Noël est avant tout la commémoration de la naissance de Jésus Christ, qui -selon la bible- s’est vu offrir plein de cadeaux par les rois mages pour l’occasion. Et c’est donc en souvenir de cet évènement raconté dans un livre agréé comme retraçant la réalité fidèle et absolue par le Vatican que nous perpétuons inlassablement cette tradition, qui s’est déformée avec le temps et le mélange des cultures…

Je vais vous dire une chose : personnellement, je m’en tape des cadeaux, comme de ma première mandarine ; et je n’ai jamais cru au père Noël. Moi, ce que j’aime, c’est les congés payés ! Alors s’il faut mettre des histoires à dormir debout pour les justifier et maintenir ces vacances d’hiver qui tombent à pic, après tout, hein, je ne vais pas faire le difficile ;-)

*****

Mais je constate qu’on n’a pas du tout abordé le sujet du sexe, depuis le début de l’émission ! C’est l’occasion inespérée de faire une transition musicale, avec la musique de « Wrong Hole » (mauvais trou), une vidéo très rigolote qui a tourné sur tous les profils Facebook pendant que nos amis chasseurs flinguaient la palombe à tour de bras ! Dommage, ils ont raté quelque chose !


Les cadeaux (de Noël) qu’il vous faut !

Maintenant qu’on vous a bien fait la leçon, si vous êtes des auditeurs « aware » et que vous n’avez pas encore éteint la radio (on ne sait jamais, dès fois qu’on dirait des trucs intelligents d’ici la fin de l’émission…) vous devez avoir profondément les boules d’avoir enturbanné votre maison et votre jardin de guirlandes électriques, d’avoir prévu un menu de réveillon à base de viande « exotique », et surtout d’avoir acheté plein de conneries en plastique fabriquées en chine par des enfants, pour offrir en cadeau à toute la famille… Oui, la honte est sur vous, camarades !

Mais vous pouvez encore vous racheter en retournant ces saloperies pleine de pétrole au magasin, en récupérant votre fric durement gagné, et en le réinvestissant dans des choses concrètes (qui ne tombent pas en panne), acceptables (pour votre conscience), et surtout durables (bien plus que la pile Duracell en tout cas) !
Et à votre avis, qu’est-ce qui –sur le marché de la consommation- possède toutes ces qualités réunies ?

Mais voyons : le livre, bien sûr !
A moins que vous ne foutiez le feu à la baraque, le livre ne s’arrêtera pas s’il n’y a plus d’électricité (je parle de celui avec des pages en vrai papier – recyclé de préférence).
Si vous en prenez un minimum soin, et que vous n’avez pas foutu un coup de fusil à tous les chats du quartier, le livre résistera même aux souris et peut éventuellement traverser les siècles !
Le livre, c’est l’ancêtre indétrônable des mondes virtuels en trois dimensions : y’a pas besoin de Wimax pour pouvoir le lire !

Bref, si je devais vous conseiller quelques œuvres sympathiques et locales pour Noël, je vous parlerais de :

- « Soldignac, champion du monde », d’André Cazetien, 19€, sorti chez Atlantica. Ça raconte l’histoire d’un petit club de rugby du Sud-Ouest qui, à force d’à force, et suivi d’un immense mouvement populaire, gravit un a un les échelons qui le conduiront à affronter le Stade Toulousain en finale de coupe de France, à Paname !



- Pour rester avec André Cazetien, je vous parlerais de « Soleil bleu soleil noir », 8€, qui va sortir à la mi-décembre aux éditions Astobelarra. C’est un recueil de superbes poèmes plutôt écolos par l’auteur de « l’homme qui vivait avec les ours » et « la Palombière ».




- Ah, et puisqu’on parle de l’actu d’Astobelarra, je vous me dois de mentionner aussi la sortie imminente du nouveau livre de la collection bilingue franco-basque LittéNature : à savoir le fameux « Woods’town », d’Alphonse Daudet, dont on vous a longuement parlé le mois dernier, et qui est illustré par le souletin Pierre Lahore.
Le livre ne coûte que 5€, alors pourquoi s’en priver ?

On n’est pas près d’évoluer !

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais j’ai l’impression que plus on évolue (technologiquement parlant), et moins notre civilisation occidentale judéo-crétine évolue, elle. Tenez, regardez : aujourd’hui on est capables de gérer la bourse via des ordinateurs et de l’argent virtuel, de piloter des robots à distance pour explorer la surface de Mars, de faire du trafic de graisse humaine pour fabriquer du rouge à lèvres (oué, j’ai lu ça sur Internet la semaine dernière !) ; mais malgré tout, on voit encore la société de la même façon qu’on l’envisageait il y a un siècle (voire avant) !

Dès l’enfance, on s’évertue encore à produire de parfaits petits citoyens modèles, standardisés, contrôlés, classés, marchandisés… Et on retrouve cette façon d’agir chaque année dans les catalogues des marchands de jouets, par exemple. Les filles en rose, les garçons en bleu.

Et d’encourager les filles à devenir des ménagères attentionnées, de bonnes petites toutounes qui ne se posent pas trop de questions. Il faut leur apprendre à faire le ménage, la cuisine, à aller au supermarché pousser un caddie de provisions, à langer un (ou plusieurs) chiard(s) braillard(s) (sans avoir envie de les estourbir), à aimer acheter compulsivement des fringues à la mode d’un jour pendant les soldes, à se maquiller comme une putain, à secouer son gros fessard blobloteux devant une application fitness de la Wii…

Pour les petits garçons, le sujet qui revient régulièrement à chaque page, en dehors du foot, c’est… La guerre, sous toutes ses formes ! ici, on fabrique en série des militaires en mettant à la vente les éternels petits soldats en plastique (j’ai eu les mêmes !), et autres bonshommes articulés et transformables en tout genre, des pistolets-mitrailleurs, ou encore des panoplies de ninja (très tendance depuis les années 70, le ninja !). Si on n’en fait pas des tueurs tout court, on en fera au moins des tueurs d’animaux grâce au tir aux pigeons (là, c’est carrément mon père qui a eu le même que celui du catalogue !), ou aux aventuriers de la savane armés jusqu’aux dents (gare aux éléphants !). Et puis si ça ne suffit pas, il restera toujours de la place dans la société pour en faire des ouvriers constructeurs d’autoroute, ou des pilotes de rallye dans le meilleur (ou le pire) des cas ! Car il faut voir les petites voitures qu’on fait aujourd’hui : elles ressemblent plus à des soucoupes volantes qu’à des deux-chevaux ! Et je ne vous parle même pas des circuits de Formule 1 qui n’en finissent pas, ou des 4x4 téléguidés rutilants aux roues démesurées, etc.

Et pour les ados, qui se font déjà depuis longtemps la guerre des marques au collège, puis au lycée, c’est la course à la technologie qui est de rigueur : il leur faut le dernier Ipod Nano -pour écouter en boucle la dernière merde insipide de la Staracadémie même pas téléchargée illégalement-, le dernier Mobile Iphone G3 avec déshabilleur intégré (ah pardon : cette invention n’existe pas encore ! Si je ne respecte pas la chronologie, aussi…), la dernière Xbox ou la Playstation 3 -pour dégommer des zombies dégoulinants d’hémoglobine à tour de bras jusqu’à 3 heures du mat- etc., etc.

Chaque année, c’est même de pire en pire : les catalogues de jouets épaississent et se garnissent de gadgets dernier-cri en plastique, fabriqués par de petits chinois payés à la cravache et élevés au riz transgénique dans des cages à lapins à même l’usine. Non, décidément, rien ne change ! Enfin quand je dis que rien ne change, ce n’est pas tout à fait exact !

Depuis quelques années, nous assistons à un grand boom écologiste qui arrose à peu près toutes les corporations. Les politiques aussi sont touchés, comme notre bon président Nicolas Sarkozy, par exemple. A Mauléon même Michel Etchebest s’y met timidement dans l’éditorial du bulletin municipal, c’est dire ! Enfin ne soyons pas dupes : c’est surtout pour des raisons bassement économiques, avouons-le… Tant que c’est à la mode et qu’il y a du business à faire, après tout, y’a pas de mal à se faire du bien au portefeuille, hein ?

Et bien chez les grossistes du jouet, c’est pareil : pour être à la mode, il faut vendre du BIO, de l’écolo, du durable, de l’environnement…
Tenez, sur le catalogue de JouéClub, par exemple, vous pourrez admirer la réactivité d’une entreprise qui surfe sur la vague verte sur 8 pages en quadrichromie sur papier glacé! C’est chic, ça brille, et ça fait du bien à la conscience, d’acheter à son gamin un joujou qui « protège la planète ! ».
Ah oui, parce que je ne vous ai pas encore dit : « protégeons la planète », c’est le nom de la rubrique concernée !
Alors voyons voir ça, ma petite dame : une "maison écologique" en plastoc fonctionnant avec 2 piles R6 (allons donc), Un magnifique Antquarium (Vous savez, cette espèce de prison gélatineuse qui sert à observer des fourmis en train de creuser des galeries), une éolienne ne fonctionnant pas sans une pile rechargeable, j’en passe et des meilleures…
Mais dites-moi ? C’est-il pas le nec plus ultra de l’écotartufferie, ça, Madame ?

Allez, Laurent, remonte nous un peu le moral avec tes vrais jouets écolos et la ludothèque, et j’embrayerai en suivant sur les chouettes cadeaux que vous pouvez offrir à Noël sans que cela ne vous pose de cas de conscience ; enfin, si vous tenez vraiment à fêter dignement la saint Coca-Cola !