mercredi 3 novembre 2010

Les livres sont vivants

Je ne sais pas si je l’ai déjà dit, mais les livres, chez moi, c’est plus que des livres. C’est une rencontre. Bien sur vous me direz, un livre ce n’est pas un être vivant et on ne rencontre pas un livre. On ne rencontre que des humains, n’en déplaise à Leo Ferré qui disait « on couche toujours avec des morts » après avoir découvert que sa femme avait tiré un coup de fusil dans la tête de ses deux chimpanzés femelles. Un livre ne tire de coups de fusil qu’entre 2 pages ; Tu frissonnes. Un homme tire un coup de fusil entre 2 yeux… Tu es mort !
Si je n’avais pas vécu une certaine expérience, j’aurais dit comme vous. Le livre c’est du papier, de la colle, de l’encre, des mots dedans ordonnés d’une certaine manière.
Dans les années 80 j’étais à Font Romeu dans un centre spécial pour enfants asthmatique.
J’ai retrouvé il y a quelques semaines, une carte postale que j’avais envoyée à mes parents de là-bas. Sur la carte je les embrassais et à la fin, j’ai relevé cette phrase… J’écrivais : « S’il vous plait, envoyez moi des livres. » En d’autres termes, « des livres, je me meurs ». Des livres pour une délivrance. Des livres pour l’ivresse, des livres car je ne veux plus coucher avec des morts, je veux décoller, je veux me casser de ce cimetierre… mmmh ! malgré Marie-Ange qui me faisait ses yeux de velours tendre à qui j’aurais bien touché le Velin soyeux de sa peau. Dans le cimetierre il y avait un ange.
Toujours à Font Romeu, je me souviens d’un bouquin de Jules Vernes. « De la terre à la lune ». Je pense que je ne me serais jamais rappelé de ce livre, si on ne me l’avait pas volé. On avait enlevé mon frère. On m’avait volé un ami proche avec qui j’échangeais tous les jours. Un livre, quand tu veux, tu l’ouvres un peu, il te raconte en privé des aventures incroyables. Il t ‘écoute lui avec ses feuilles grandes ouvertes. Tu le regardes dans le noir des lettres, les lettres te rentrent dans le blanc des yeux.
Le livre est un être vivant !
Si on ne m’avait pas volé, je n’aurais peut-être jamais compris pourquoi aujourd’hui je suis tellement attaché à eux.
Les livres sont vivants, bien plus vivants que certains somnambules de chair et de sang, morts-vivants ou vivants-morts, grotesque, moraliste, sirupeux, mouillant.
Chez moi, le livre est plus qu’un livre, c’est une rencontre, un voyage, une expérience.
Pour illustrer cela, et vous démontrer définitivement qu’un livre est un être vivant, voici quelques lignes d’un bouquin que je voulais vous faire partager ce soir.
C’était en 1992. En Soule, quelques obscurantistes, paysans passéistes, ténébreux militants gauchistes, écolos, abertzale, anarchistes, et autres citoyens divers luttaient contre le gazoduc. En vallée d’Aspe, des drogués, des étrangers un peu trop flower-power, des Aspaches plumes au vent, peut-être même murmure-t-on des homosexuels s’opposaient au percement du tunnel du Somport… Et Christian Laborde dans « Danse avec les ours »...

mardi 2 novembre 2010

Gure karbono hexa apal dezagün!

Azaroa hilabete hatsarre hontan, Xiberoko Herri Alkargoaren 5. erakusgia antolatürik da. « Erakusgiatik baratzegintzala » lemarekin bi egünez eramanik da. « Energia berriztagarriak – Eko eraikintza – Bizigia sanoa » eta baratzeak ere aipagei dirate...

Gei horik oro, ber helbürü bat badire ororen bürüko: bakotxaren üngüramen hexa edo karbono hexaren apalaraztea... Eta zer da « üngüramen edo karbono hexa »? Sinpleki erraiteko: bakotxak düan edo alkarrekilan dügün mündü hontako baliabide natüralen erabilteko eta kozatzeko heiña da.

Berotzeko eta karreatzeko erabilten dügün energia erabilteak, kontsümitze eta jateko manera desbardinek gure karbono hexa azkarraren ütürri dira. Adibidez, amerikano baten karbono hexa
9 planetakoa da (amerikano bat bezala kontsümitzen edo bizi baginte denak, 9 planeta behar güntüketzü...). Frantses baten karbono hexa aldiz kasik 5 planetakoa da... Eta xiberotar baten karbono hexa ordüan? 5 planetatik hüllan segür ere... Bena gure artean diferentzia hanitx bada:

• gure lanleküaren ürrüntarzünaren araberan (hor berean dügü ala etxetik ürrün?),
• gure jatekoen araberan (leküko mozkinak erosten dütügü ala ürrünetik jiten direnak? Haragi hanitx jaten dügü ala ez?),
• gure etxe edo bizigiaren araberan (isolazio hon bat bada ala ez? Energia berriztagarriak erabilten dütügü ala ez?),
• gure kontsümitzearen araberan (gaüza hanitx erosten? Beztitze edo oski zaharrak arra ezarten edo üsü berri elibat erosten?...).

Eta interneten badira honabeste « güne » non gure karbono hexa estimatzen edo kalkülatzen ahal den. Horietarik hiru «webgüne »ren berri emanen deitzüet...
http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=5387812251472573571&postID=5820758007540919114
Lehena « Good Planet » deitzen da, « goodplanet.org » webgünean atzamaiten dena:
Güne hori, Yann Artus Bertrand-en fondazioarena da. Aski aisa eta zale erabilten den kalkülatze sistema bat proposatzen deikü hor: zure azken bakantzetako hegazkinez egin düzün bidajearen karbono hexa jakin nahi badüzü, izigarri aisa da! Urte osoko karbono hexa kalkülatzen deizü, zük interneten sartüko dütützün informazioneen araberan prefosta! Gero, bakotxak gaintitü behar ez düan karbono hexa emaiten dü eta zure gaintitzearen kosta ere kalkülatzen dizü...

Bigerren webgünea « Bilan carbone Personnel (BCP) » (edo karbono bilan pertsonala) deitzen da, « calculateurcarbone.org » webgünean dena:
Webgüne honek, kalkülatze sistema xüxen eta xorrotx bat proposatzen deizü. Oren erdi batez haboroenik lehen estimazione bat emaiten ahal deizü. Gero hanitxez ürrünago joaiten ahal da kalkülatze sistema... Adibidez: zonbat tomate fresko jan düzün abendütik maitzealat, galdegiten deizünean?!? Behar ere, inkesta webgünean grabatzen edo etxekitzen ahal da beste egün batez arra hartzeko edo osatzeko gisan...

Hirugerren webgünea « coach carbone » deitzen da, « coachcarbone.org » webgünean atzamanen düzüna:
Nicolas HULOT fondazioarena da. Lehenik, zure karbono hexa kalkülatzen düzü eta gero aholkü elibat emaiten deitzü karbono heiñaren apalarazteko: karreatze (edo garraio) sailan, janari (edo elikatze) sailan, alojamentü edo bizigia sailan eta azkenean ekipamentü edo kontsümitze orokorraren sailan.
Simulazioneak edo esprabüak ere egiten ahal dira: gütiago kontsümitzen düan oto bat erosten badüzü, zer ekonomia egiten ahal düzün jakiteko, adibide bat hartzez...

Hona, urte ondar hontan erabaki honen eta xüxenen hartzeko parada hon bat! Eta etzitela inkieta, badügü oroek zerbait xüxentzeko... Gaüza zonbeiten arra ikustera edo pentsamentükatzeak ez dü sekülan minik egin!

Attatta...

Allande Errezarret, 2010ko azaroaren 2a

Zoé Shepard, où l’itinéraire d’une success-story littéraire !

Vous ne pouvez pas ne pas avoir au moins entendu parler du cas d’Aurélie Boullet ! Mais si, vous savez, cette administratrice du Conseil Régional d’Aquitaine, qui a écrit un livre sur son travail de fonctionnaire territorial sous le pseudonyme de Zoé Shepard !
Ah, vous voyez !

Bref, Dans son livre, Aurélie Boullet raconte sa motivation à sa nomination (bien vite tombée en désillusion après quelques semaines de pratique); puis elle pointe du doigt les dysfonctionnements et abus de son service : les tire-au-flanc, les petits chefs et les élus népotistes imbus de pouvoir, les planqués de la machine à café... Elle raconte aussi sa mise au placard... Bien entendu -pas folle la guêpe- Aurélie s’est arrangée pour transposer ses anecdotes dans une autre institution, et a même pris soin de camoufler les protagonistes de son histoire (autant pour protéger son anonymat et son travail que celui de ses collègues, qui en prennent pour leur grade, il faut bien l’avouer).

Malgré tout, Aurélie a été démasquée et dénoncée par un ancien camarade de promo (il est bien dans l’air du temps celui là, d’ailleurs !!!). Et depuis, chacun de ses collègues a cru bon de se reconnaître dans les portraits dressés au vitriol du pamphlet, (je me suis laissé dire que le président du conseil Régional PS Alain Rousset -lui-même- s’y serait reconnu !)
Conséquence, au lieu de la mettre en sourdine pour éviter les vagues et attendre tranquillement que l’orage passe (tout en se remettant en question pourquoi pas, enfin on peut l’espérer), tout ce petit monde -qui se sentait floué- s’est lancé à grand bruit dans une chasse aux sorcières proprement aberrante et sans précédent, déclenchant une tempête médiatique mondiale qui a propulsé « Absolument dé-bor-dée ! » (c’est le nom du bouquin) au top five des livres achetés ces derniers mois en France !
Et résultat, si on tape dans Google les noms des membres du CRA qui ont témoigné contre Zoe Shepard dans SudOuest.fr, on trouve le terme « Coconne », ou « Simplet » associé à leurs patronymes dans les 5 premiers résultats de requêtes ! Ça, c’est vraiment une belle preuve d’intelligence !

Alors très vite, les politicards de tous poils (surtout ceux qui sont coiffés en brosse et qui portent à droite, vous voyez le genre?) en ont très vite conclu que le pamplet était un matériel inespéré pour démontrer à quel point les fonctionnaires glandouillent au frais du contribuable ! Avec un sous-titre évocateur « Comment faire 35 heures en… Un mois! », « Absolument dé-bor-dée ! » pourrait donc devenir l’outil indispensable pour justifier le dégraissage en règle orchestré dans tous les secteurs de la fonction publique depuis plus de 10 ans…
Mais en réalité, Zoé Shepard / Aurélie Boulet n’a pas écrit ce livre dans ce but et ne souhaite absolument pas être récupérée. D’ailleurs elle le clame haut et fort, « c’était un exutoire, à prendre comme tel uniquement »! Bon, pour abonder dans son sens, moi qui ai fait pas mal de boulots, je peux vous garantir qu’on trouve de sacrés paquets de branlottins dans le privé, surtout dans les grosses boites, d’ailleurs !

Au final, Aurélie a été punie (10 mois de suspension sans salaire dont 6 avec sursis) au motif de ne pas avoir respecté son « devoir de réserve ». (Oui, parce que les fonctionnaires doivent avant tout fermer leur gueule devant l’arbitraire, c’est bien connu…) Mais voilà : la jeune femme n’en restera surement pas là, bien décidée qu’elle est à se défendre bec et ongles !
Donc si vous êtes intéressés par ce dossier hautement polémique, je vous conseille de suivre les actualités qu’elle publie très régulièrement sur sa page facebook (qui est ouverte à tous). Vous verrez, c’est une histoire proprement édifiante !

En conclusion, « Absolument dé-bor-dée ! » publié chez Albin Michel et trouvable un peu partout (même dans votre supermarché le plus proche et pour moins de 20€) est un livre très acide, parfois amer, mais très drôle (à prendre au second degré), que je vous conseille de lire pour essayer de faire passer la pilule de la réforme des retraites !

Journal de Guerre...

Un syndicat de police souhaite qu’on poursuive le politique Jean-Luc Mélenchon en justice pour avoir affirmé dans la presse qu’il « existe des preuves que la police a des consignes pour infiltrer et jeter des pierres dans les manifestations sur les retraites ». En gros, les policiers qui sont là pour le maintien de l’ordre (car comme vous le savez –ou pas, peu importe- « Force doit rester à la Loi ») ces policiers, donc, ne supportent pas d’être accusés de semer le désordre en provoquant délibérément le conflit…

Or, si l’on regarde la pléthore de vidéos et d’articles de presse qui circulent sur le Web (véhiculée à très grande vitesse sur Facebook notamment), on s’aperçoit très vite que les mensonges d’état qui pouvaient passer comme une lettre à la Poste au siècle dernier (faute d’information libre) sont très vite éventés grâce à Internet et aux nouvelles technologies. Aujourd’hui, même si la grande majorité de la presse officielle est soit muselée, soit aux ordres d’une 5eme république corrompue, chacun peut contribuer à enrichir l’information via la caméra intégrée de son téléphone portable. Alors souvent, le résultat est médiocre, tremblotant, et au final peu probant. Mais je rappelle que Monsieur tout le monde n’est pas un caméraman professionnel, tout juste un quidam qui est là au bon moment et au bon endroit. Parfois cependant, il arrive qu’on tombe sur des pépites qui sont -quant à elles- sans équivoque…

Voici quelques exemples très intéressants –et non exhaustifs, tant la quantité et la diversité des témoignages est vaste- sur le rôle controversé des forces de l’ordre lors des toutes récentes manifestations contre la réforme des retraites (Je rappelle que vous pourrez trouver sur le blog de l’émission toutes les sources auxquelles je fais allusion dans cette chronique) :

Le 13 octobre 2010 à Paris : les CRS tabassent sans sourciller des journalistes de Canal+ devant les caméras, alors qu’ils exhibent de façon ostentatoire leur carte de presse…

Le lendemain, 14 octobre 2010 : un lycéen de Montreuil qui manifestait (il poussait une poubelle sur la chaussée) est touché à la tête par un tir de flashball. Pour vulgariser le truc, un flashball, c’est un fusil qui tire des balles en caoutchouc un tout petit peu plus grosse qu’une pelote. Le gamin a fini à l’hôpital, et risque de perdre son œil… L’utilisation de l’outil a donc été suspendu pour les jours suivants… Jusqu’à quand ?


Vidéo du lycéen blessé par un tir de flashball à Montreuil
envoyé par rue89. - L'info internationale vidéo.

Le 17 octobre 2010 à Paris : un « casseur » s’attaque tranquillement à une banque en brisant la vitrine avec un poteau. Un quidam s’interpose et se fait attaquer par un autre « casseur » équipé d’une matraque télescopique, qui se retourne ensuite contre la foule avec une gestuelle très particulière et confondante.
Un ancien commissaire de police interrogé par le site d’infos Rue89 le dit texto (tout en affirmant par la suite que « ce n’est pas possible ») : « Pour moi, l'homme à la matraque, on dirait un policier »...
Le site web Arrêt sur Images décortique lui aussi la vidéo et parvient aux mêmes conclusions!

Le 19 octobre 2010 à Lorient dans le Finistère : les gendarmes mobiles utilisent des lacrymos et des grenades explosives (oui vous avez bien entendu) sur une manifestation au départ pacifiste, et ne font que quatre blessés ! C’est du bol !


Des grenades sur la foule
envoyé par Antipenseunique. - L'info internationale vidéo.

Le même jour, le site web Dazibaoueb publie le témoignage d’une personne qui a assisté à une manifestation à Chambéry, et a été surpris de constater que des policiers déguisés en casseurs (comprendre : avec le visage encagoulés) infiltraient la foule et jetaient des projectiles à leurs collègues en uniformes, bien protégés derrière leurs armures. Et puis soudain, les premiers ont remonté un brassard orange marqué de la Police avant de se jeter sur, d’immobiliser puis de livrer aux "robocops" plusieurs jeunes qui s’étaient eux aussi mis à lancer des projectiles devant l’exemple qui leur était montré.

Le 22 octobre 2010, le Boston Globe (journal américain) publie sur son site un reportage de 40 magnifiques photos prises lors des dernières manifestations contre la réforme des retraites.
La photo n°16 montre des gendarmes mobiles en train de tabasser à grand coup de matraque des manifestants du syndicat Sud, qui tentaient de bloquer l’aéroport de Roissy le 20 octobre.
La photo n°21 (prise le 21 octobre à Paris) est quant à elle plus terrible : elle montre des policiers en civil (déguisés en casseurs) en train de gazer et matraquer un jeune handicapé… Aucun doute n’est possible quant à leur appartenance aux forces de l’ordre…

Vous l’aurez compris je pense, tous ces exemples démontrent parfaitement que les forces de police et de gendarmerie ont effectivement des consignes (que l’état se refuse à reconnaître, bien entendu) pour instaurer le désordre, provoquer la panique et les débordements des manifestants, pour ainsi mieux justifier la répression. Et ils vont tellement loin dans la connerie que même un bon père de famille non-violent comme moi aurait envie de leur botter le cul à grand coup de pelle !
On pourrait légitimement se demander si nos « gardiens de la paix » ont une once d’intelligence, de conscience humaine et sont capables de raisonner par eux-mêmes tellement leurs actes sont ahurissants de brutalité injustifiée!

Mais en réalité, tout comme de nombreux citoyens qui gobent tout cru la merde que pond ce gouvernement depuis des décennies, si policiers et gendarmes ne manifestent pas avec les autres corporations, préférant visiblement leur foutre sur la gueule, c’est tout simplement parce que Nicolas Sarkozy et sa bande d’escrocs leur ont promis de ne pas toucher au statut de LEUR retraite…
Pour le moment…
Une chose est sûre, lorsqu’ils le feront (parce qu’ils le feront un jour ou l’autre, c’est une évidence), il n’y aura plus personne pour aller manifester dans la rue avec les flics ! Et -ma foi- lorsqu’on leur enverra l’armée pour calmer leurs ardeurs, ce sera bien fait pour eux !


Manif: des policiers infiltrés.... démasqués
envoyé par LePostfr. - L'actualité du moment en vidéo.

jeudi 28 octobre 2010

BlogaBloga le 2 novembre 2010!


Eh oui les amis! La prochaine émission sera diffusée le mardi 2 novembre 2010 à 20 heures sur Xiberoko Botza (95.5FM). Pas d'invité ce coup-ci, mais des sujets brûlants comme on les aime!

- Etienne va d'abord vous expliquer pourquoi le livre de Zoe Shepard "Absolument dé-bor-dée!" est une success story!
- Allande vous parlera (dans la langue de Matalaz) de notre empreinte carbone et des multiples façons de la mesurer en ligne!
- Etienne (absent lors de l'émission de la rentrée) remettra le couvert avec une chronique explosive intitulée "journal de guerre", qui tentera de retracer le rôle controversé des forces de l'ordre lors des récentes manifestations contre la réforme des retraites!
- Laurent vous parlera de son amour pour les livres, en vous faisant découvrir le magnifique "Danse avec les Ours", de Christian Laborde!
- et on terminera par le traditionnel Agenda du mois!

Comme vous pouvez le voir, le programme est bien costaud (comme il faut)! Ne manquez pas cette émission qui risque fort de rester dans les annales (et dans certains anus!)
;-)

mercredi 27 octobre 2010

Les émissions de la seconde saison 2010/2011

La neuvième émission, celle de la rentrée, le 6 octobre 2010
sans Etienne, mais avec Gillen Iriart comme invité!



La dixième émission (ça se fête!), le 2 novembre 2010
Pas d'invité, mais des sujets brûlants!


Number 11, le 7 décembre 2010, toujours pas d'invité, mais...
ça tire sur les chasseurs et les additifs alimentaires, et ça défend Wikileaks!


12ème, et première émission de la nouvelle année, le 4 janvier 2011, avec le grand, l'immense André Cazetien comme invité!


13ième édition de Bloga Bloga le 1er février 2011, sans invité, sans Allande et en Franskoï, mais quel cru nom de Dieu!



L'émission du 8 mars 2011, et ça repart! Toujours sans invité et sans Allande, et donc entièrement en français! Les sujets : l'ours, les flics, la fin du monde!

mercredi 2 juin 2010

Culture et éducation : même combat!

Comme chaque année, lorsque le festival théâtre mauléonais Mai en scène se termine, je me sens tout patraque, presque en deuil. Ben oui quoi : c’est déjà fini, et il va encore falloir attendre 365 jours pour s’évader pendant seulement 72 petites heures !
Cette année, la troupe Tokia Théâtre (qui co-organise l’évènement avec la ville de Mauléon depuis 8 ans déjà, quand même), la troupe Tokia, dis-je, nous a bien gâtés ! Elle le faisait déjà d’habitude, mais ce coup-ci, c’était vraiment un bon cru !
Le programme était succulent du début à la fin. J’ai même aimé les spectacles de nouveau cirque (que je boude quasiment à chaque fois), c’est vous dire ! Vraiment, à part des éloges, je n’ai rien à redire sur la qualité de l’affiche ! Le public était lui aussi au rendez-vous, et –il me semble- plus nombreux que les années précédentes…



Non, le problème, comme l’ont annoncé l’administratrice de la troupe Josy Lavoye (lors de la réunion préparatoire des bénévoles), puis le comédien Michel Foucher (par voie radiophonique chez nos confrères de MendiLilia), c’est que ni la commune, ni Tokia ne pourront maintenir à un tel niveau de qualité ce festival pour les années à venir, si les pouvoirs publics ne mettent pas la main à la poche.
Cette huitième édition serait peut-être la dernière ?

Eh oui, la tendance Nationale (je devrais même dire INTERnationale) est à la récession, aux budgets « priorisés » (pas forcément judicieusement, d’ailleurs) et en tout cas très serrés. Et comme d’habitude, les premiers postes à en pâtir sont l’éducation et la culture…
Ben oui, pour nos énarques, mais aussi pour tous ceux qui –localement- voient par le petit bout de la lorgnette (et ils sont encore trop nombreux), l’éducation et surtout la culture ne sont pas immédiatement rentables, en termes de monnaie sonnante et trébuchante. Mais qui a dit, qui a cru que le service public était financièrement rentable ?

Ce n’est pas de retour de pognon, de dividendes, dont il est question, mais de richesse de nos cerveaux, de nourriture spirituelle ! Sans accès à une éducation saine et intelligente, et sans une culture large et diversifiée, nous serions à peine plus évolués que des primates, et seul le crédo « Métro boulot dodo » aurait un sens à nos yeux ! Nous n’aurions aucune référence pour argumenter, expérimenter, découvrir de nouvelles choses, et en créer d’autres. Pour tout vous dire, même BlogaBloga n’existerait pas (et je suis sûr qu’il y en aurait pour trouver ça mieux)!
L’éducation et la culture sont deux choses intrinsèquement liées et essentielles à notre qualité de vie, à notre évolution vers le meilleur, au même titre que la nourriture physique et la chaleur d’un foyer.

L’accès à la culture, tout comme à l’école, devrait être gratuit. On touche au social, à la solidarité de la nation envers son peuple. C’est cela la notion de service public, et c’est à cela que devraient servir nos impôts… Et pas à augmenter les effectifs de flics équipés de Tazers, ni financer des émissions de télé minables, tout en diminuant le nombre d’enseignants et en sucrant les budgets alloués à la culture !
Si les gens étaient mieux éduqués (comprendre aussi « cultivés ») à la base, ils arrêteraient de se taper sur la gueule à longueur de temps, et de jalouser leurs différences au point de –parfois- commettre des crimes abjects et absurdes.

Oui, la culture, et les artistes devraient -à mon sens- être considérés comme d’utilité publique, et de ce fait, leur investissement pour le mieux-vivre de la population devrait être entièrement financé par les instances publiques. Ainsi, les spectacles seraient-ils gratuits (et donc accessibles à toutes les bourses). Et d’ailleurs, j’englobe aussi les bibliothèques municipales dans mon raisonnement ! Faites qu’on m’entende !

Vive mai en Scène, et vive Tokia Théâtre !


mercredi 31 mars 2010

En finir avec le mythe du feu purificateur.

Dans « Avant que Nature ne meure », le livre du Professeur Jean Dorst, dont la première édition date de 1965, une grande place est réservée à ce thème "Par le fer et par le feu, la destruction des terres par l’Homme ». L’érosion accélérée par les activités humaines désordonnées et irrespectueuses en est le souci permanent. Ce livre rejoint celui d’André Birre « Un grand problème humain, l’humus », paru à la même époque où l’on découvre, entre autres, les inquiétudes à ce sujet d’un certain Victor Hugo. C’est dire si certaines prises de conscience contemporaines sont tardives et timides...

Dans les années 70, Manex Lanatua a pratiqué le métier de berger en montagne Basque. Un grave accident l’a contraint à cesser cette activité. A l’époque, déjà, il était en complet désaccord avec l’écobuage, cette pratique pastorale de mise à feu de la montagne. Aujourd’hui qu’il est apiculteur, « berger d’abeilles », ce désaccord est encore plus vif. Même si bien d’autres pratiques agricoles mettent de nos jours en péril la survie des abeilles et des insectes en général, (monoculture, mono élevage, fenaison hâtive, réduction des surfaces boisées, pesticides, OGM, etc), il n’hésite pas à déclarer « Nous sommes des sinistrés du feu ». Dans le département, ils sont environ 350 apiculteurs déclarés, ce qui représente à peu près 20 000 ruches dont les abeilles s’activent pour le bien commun. « Cette noble activité, activité de paix par excellence, tente de survivre dans une ambiance de guerre ouverte. Ces feux terribles, nous les regardons avec angoisse détruire des centaines d’hectares de ce que nous pourrions appeler les « pâturages de nos abeilles. ».

Manex a bien voulu répondre à quelques questions:

Manex, que penses-tu de la pratique de l’écobuage ?

Je n’ai jamais mis le feu à la montagne et je ne le mettrai jamais. C’est un acte de mort. Il s’agit de tuer la nature. Or, qu’est-ce que la nature ? C’est vous, c’est moi, c’est l’ensemble des êtres vivants. Brûler la montagne, c’est se mettre à mort soi-même. Tout acte de destruction opéré contre la nature est un acte de destruction opéré contre soi-même. Ces incendies, que je considère comme criminels, sont également des actes suicidaires. Il n’y a que du négatif et du mortifère dans l’acte d’allumer des incendies de montagne.

Certains mettent en avant la notion de « tradition ». Qu’en penses-tu ?

Comme dans beaucoup d’autres domaines, il y a confusion dans la tête des éleveurs. Nombreux sont encore ceux qui pensent que ces incendies volontaires sont une bonne chose. Quant à moi, je suis absolument persuadé que cette pratique de la tradition basque est mauvaise. Ce n’est pas parce qu’une coutume est dans le droit fil de la tradition que cette coutume est bonne. Il y a dans la tradition du peuple basque de bonnes et de mauvaises choses. Les mauvaises sont à laisser de côté. En outre, je ne comprends pas comment quelqu’un peut brûler ce qui le nourrit. Car c’est bien la montagne qui nourrit le bétail qui nourrit ensuite le berger ou le paysan. Incendier la montagne, est-ce une façon de la remercier ? Quelque chose ne tourne plus rond. C’est l’absurdité la plus totale car, avant toute chose, le fondement de la véritable tradition n’est-il pas l’amour et le respect de la terre ? Il y a encore à peine quarante ans, les hommes et les femmes qui nous ont précédés ont pratiqué et entretenu cet amour et ce respect. Cela aussi se cultivait. L’amour de la terre, c’était leur culture. Puis par la divinisation de l’idée de progrès, ne jugeant et ne jaugeant que par lui, l’harmonie a été rompue. Tout n’est plus maintenant que rivalité. La relation homme/nature est elle aussi conflictuelle. Aujourd’hui, vivre en harmonie avec la nature, les animaux, les autres humains, tous les êtres vivants, la plupart des humains s’en foutent. Seul compte leur profit immédiat, c’est -à dire l’argent, divinité suprême de notre époque. Pourtant, comme disaient les indiens " La terre ne nous appartient pas. Nous l’empruntons à nos enfants. " Je suis persuadé que le Pays Basque est pourtant le lieu idéal pour promouvoir une agriculture respectueuse de l’avenir et du vivant.
D’abord et avant toute chose, nous devons tous nous imprégner de cette idée que nous ne sommes pas seuls au monde. Tout acte que chacun pose en montagne a des conséquences pour les autres utilisateurs de cette même montagne. A preuve, par exemple, Monsieur Lacoste, de St Just Ibarre, producteur de porcs, qui a perdu quinze hectares de forêts, sous-bois et landes à cause
d’incendies incontrôlés. " Les dommages causés se répercuteront sur plusieurs années ", déclare-t-il.

Et les conséquences pour les apiculteurs, quelles sont-t-elles ?

Il s’agit d’une véritable catastrophe. Le feu détruit des centaines de variétés de fleurs. Beaucoup ont déjà disparu pour toujours. Peut-être certaines avaient-elles la capacité de guérir des maladies. On ne le saura jamais. Le feu détruit aussi les insectes pollinisateurs. Ainsi des variétés de bourdons de montagne ont déjà disparu. Des variétés d’abeilles sauvages se raréfient. Sans parler des lapins, des lièvres et autres animaux qui meurent carbonisés. Et que dire des " pottok ", des chèvres et des brebis qui ont brûlé dans leurs bergeries ?
Mais revenons à l’apiculture. Il faut savoir que contrairement aux bergers et paysans, les apiculteurs travaillent sans la moindre prime. Lorsqu’un flan de montagne fleuri de bruyères disparaît dans les flammes, l’éleveur d’abeilles devra attendre huit ou dix ans avant de faire une nouvelle récolte. Oui, tout acte individuel a des conséquences pour les autres et pour la nature.

Alors, que faire ?

- D’abord, cesser de penser que la montagne est un tas de m… couverte de cochonneries que le feu " nettoie ". Pour nous, la ronce et la bruyère sont une bénédiction des dieux. Avec ce tas de " saletés ", les abeilles font du miel. Qui peut faire mieux ?
- Au moins pour un certain temps, il faut totalement interdire ces feux destructeurs, laisser le temps à la nature de reprendre force, à l’humus de se reconstituer. Dans ce cadre, il faudra réserver des zones à l’apiculture.
-Il faut promouvoir la machine à débroussailler. Là où elle ne peut aller, il faut laisser faire le travail aux pottok qui ont une excellente dentition ---- En outre, si le système de l’écobuage doit-être pratiqué, je dirais, que vu ses dangers, il faut absolument assurer une véritable formation/information des éleveurs susceptibles de l’utiliser. Il faudrait que les éleveurs se regroupent pour ne pas se laisser déborder par l’incendie. Dans ces cas là, il ne faut pas oublier que ce sont les pompiers qui risquent leur vie.
- Il faut sans doute aussi réunir autour d’une table les différents " utilisateurs " de la montagne
- Enfin, il faut reboiser avec des essences locales ( châtaignier, chêne, hêtre, tilleul, etc ) et aider financièrement ceux qui vraiment ( j’insiste sur le mot vraiment ) travaillent avec la nature et non pas contre elle.

Source : Jenofa Cuisset

Ecobuage : La guerre contre la nature



« Les scientifiques du muséum d’histoire naturelle sont passés ici, et nous n’avons même pas été tenu au courant ». Voilà un peu ce que me répondait un élu à Tardets, il y a quelques années, protestant contre Natura 2000. C’est probablement vrai et sans doute, c’est une chose qu’on peut regretter ? Mais, aujourd’hui, j’aurais envie de lui répondre simplement : Ils ne sont pas venus vous voir, peut-être aussi parce qu’ils savent ne pas avoir grand chose à apprendre de nous, souletins, en ce qui concerne la nature… Oui je pense qu’ici, à force de la nier et de la combattre, on a tout oublié d’elle. On ne sait plus reconnaître les fleurs et les arbustes et si on s’y connaît en champignon et en oiseaux c’est surtout lorsque ceux-ci sont comestibles. Le reste serait une vaste foutraille tout juste bonne à être « nettoyée » (car la nature sauvage, c’est sale). Cette foutraille qui grignote nos prairies, mangent nos poules et nos brebis est tout juste bonne à mettre le feu.
Un exemple frappant pour corroborer mes arguments. Il a quelques jours les écobuages ont été interdits par arrêté préfectoral. Mais comment ont réagis des paysans en Pays Basque et notamment en Soule, qui n’ont, paraît-il, pas de leçons à recevoir ? Et bien ils ont mis le feu alors que la végétation était extrêmement sèche, affaiblie par les fortes gelées de ces dernières semaines, alors même qu’un vent de sud soufflait. Résultat : une quarantaine d’hectares de végétaux ravagée sur les hauteurs de Haux et une trentaine d’hectares sur les hauteurs de Larrau obligeant les interventions des pompiers de Tardets pour protéger les habitations. Plusieurs hectares sont partis en fumée sur le Mondarrain, le Baigura, sur le Col d'Izpegi, les communes d'Hasparren et d'Anhaux. La liste n’est pas exhaustive en Pays-Basque. Et je ne parle pas des dégâts prés d’Oloron, Lasseube et en vallée d’Aspe où plus d’une centaine d’hectares a été touchée.
Qu’on ne se préoccupe pas des arrêtés préfectoraux, c’est une chose. Qu’on n’écoute pas les prévisions météorologiques, c’en est une autre. Mais quand on ne sait plus grand-chose au sujet de la nature, on devrait prendre la précaution de garder ses allumettes dans sa poche. Et ensuite réfléchir au concept de tradition qui est une grosse connerie quand il est cajolé comme le chienchien à sa mèmère.
Je suis de ceux qui plaident, avec mes ami(e)s d’Astobelarra, pour que nous cessions cette guerre inutile et d’un autre temps à cette nature sur laquelle nous n’avons aucun droit mais uniquement des devoirs. Cette guerre du feu qui n’a plus aucun sens aujourd’hui est devenue anachronique.
A l’heure où j’écris ces lignes, le mercredi 24 mars 2010, du promontoire de mon domicile qui domine la vallée, j’aperçois encore des feux ! Inconscience, ignorance , bêtise ? Je laisse le lecteur seul juge.

vendredi 26 mars 2010

Réécoutez les anciennes émissions!

Vous les avez redemandées (ou pas), les voici les voilà : réécoutez (ou téléchargez) les émissions passées de Blogabloga!
Merci à Xan pour les copies ;-)

La première émission, du 3 novembre 2009!



La seconde émission, du 1 décembre 2009!
Spéciale Noël!



La troisième émission, du 5 janvier 2010!
Spéciale bonne et mauvaise bouffe, avec Thomas Erguy!



La quatrième émission, du 2 février 2010!
Spéciale Eros et Thanatos, avec Mathieu Larregain!



La cinquième émission, du 2 mars 2010!
Spéciale école de nos rêves, avec Marie Fleury et Raphaëlle Foirien!



La septième émission, du 4 mai 2010
avec comme invité Alain Borda, spécialiste es-pommes en Soule!



La huitième émission, du premier juin 2010!
La dernière avant l'été, avec Jolan Ayerdi-Caudine (5 ans) comme invité!

samedi 6 mars 2010

L’école dont nous rêvons

Si comme nous,

- tu es insatisfait du système d’enseignement et plus généralement de la société actuelle,
- tu souhaites provoquer des changements profonds dans l’enseignement et la société,
- au-delà de l’individualisme et de la résignation, tu veux collectivement réfléchir au possible et le mettre en pratique,
- tu penses que les rêves d’aujourd’hui sont les réalités de demain,
- il te semble qu’aussi importante que la question « Quel monde laisserons nous à nos enfants ? » est la question « Quels enfants laisserons nous au monde ? »,
- il te paraît évident qu’il faut davantage de musique dans les cœurs pour faire danser la vie,
- tu acceptes celui qui parle aux oiseaux, à la rivière, aux arbres de la forêt, aux étoiles du ciel et au vent,

bienvenue !

Entre une douzaine d'amis, nous sommes en train de réfléchir au contenu de l’école dont nous rêvons.
C’est une réflexion libre, non limitée par les contraintes économiques ou légales.
Une réflexion libre qui n’a pas peur de secouer les idées conformistes.
Une réflexion agréable qui nous rassemble autour de quelques mets et boissons délicieux.

Le texte qui suit rassemble en vrac les réflexions que nous avons eues à ce jour.
Au cours des prochains mois, nous allons réfléchir de manière plus approfondie à ce que l’on peut apprendre dans cette école et avec quelle pédagogie, en commençant par les enfants en plus bas âge.

Nous organisons une soirée de réflexion sur la pédagogie Rudolf Steiner le 19 mars 2010.

Après avoir précisé comment est cette école, nous étudierons ce qui est réalisable pour avancer vers notre rêve en partant de la réalité actuelle.

Si tu veux rêver avec nous, bienvenue !

Merci de faire part de cette réflexion à toute personne susceptible d'être intéressée.

Pour entrer en contact avec nous clique ici

mercredi 3 mars 2010

Erakaskuntzaz amets bat egin düt...

I had a dream... about education!
Erakaskuntzaz amets bat egin düt...

Testo llabür honen bidez, hebentik 20urteren bürüan Xiberoan zer nolako irakaskuntza sistema izaten ahal lizatekean nahi izan düt asmatü… Ez düzü baitezpada amesten dütana bena haboro egünko errealitateari lotürik ikusten dütana.

Xiberoan gira, 2030ko martxoaren 2an. Santa-Grazi-tik Ozeraine artino hedatzen den Xiberoako lürralde berezian 20 000 bizizale kontatzen da.

Haurrak oro ber eskoletan ebilten dira. Ikastola eta eskola pribatüak desagertü beit dira. Hamar herri-eskola batzen da Xibero osoan lehen mailarentako. Bi 2. maila edo kolejio bada, bat atarratzen eta bestea Maulen. Lizeo bat baizik ez da, Sohütan, non goi-mailako estudioak ere jarraikitzen ahal diren « bekanika » eta « laborantxa » sailetan bereziki. Eskola güziak püblikoak dira eta Xiberoko Lürralde Autonomoak dütü joanarazten!

Erakaskuntza osoa xiberotarrez egiten da lehen mailan. Kolejioan eta lizeoan aldiz, gazteer haütüa emanik da: edo osoki eüskaraz jarraikitzea edo erdiz erdi aritzez. 2030. urte hortan, erraiten ahal da haurren erdia imersione sisteman dela. Beste haurren kopürüak aldiz bere ikasketak erdi frantsesez eta erdi eüskaraz jarraikitzen dütü, sistema elebidün batetan.

Haur güziek xiberotarra menperatze dire eta eüskara eskolatik kanporo ere erabilten ahal düe, bai bakantza denboran eta bai kirol talde edo aktibitate desbardinetan.

Kurso teorikoak goizan baizik segürtatzen dira. Arrestirez, bisitak, eztabadak, aktibitate artistikoak, kirolak, deskubritze lanak eta lan pratktikoak egiten ahal dira. Manera hortzaz, haurraren garapen osoa segürtatzen da.

Bidaje hanitx ere antolatzen da, aüzo diren erresümetan hanitxetan. Negü Efekto edo Beroketa Gasak konpentsatzen dira betik, haurrak edo gazteak ükeiten ahal lükean « üngürameneko hexa-ren » egin ahala apalaraztez.

Goizanko kurtsoak talde ttipietan antolatürik dira, non eta adin desbardinetako haurrak jüntatzen diren. Erakasleak egün oroz kanbiatzen ahal dira.

Düala güti, eskola bakotxetan baratze bat eta etxalte bat xütik ezarrik izan dira. Xiberoako Lürralde Autonomoak sortü enplegüen bidez, laborari gazte eta baratzezain elibat plantatü dira eskola bakotxak dütüan lür horietan. Han berean hazten diren kabaleak eta edireiten direnak oro eskoletan edireiten edo jaten dira. Haurrek eta gazteek prefosta, laborantxa edo baratze lanetan partehartzen düe, bakotxa bere heinean eta bakotxa bere projet pedagogikoaren araberan...

2030. urte hontan eskola, biziaren irakaskuntza günea bilakatü da düdarik gabe!
Bena amets bat baizik ez da... Amets bat baizik?!? Eta ametsa, egia bilhakarazten bagünü?!?

Allande Errezarret, 2010ko martxoaren

mardi 2 mars 2010

De l'éducation

"Voyez-vous, vous vivez dans une des plus belles vallées que j'aie jamais vue. Il s'y attache une atmosphère particulière. Avez-vous remarqué, surtout au crépuscule et aussi au point du jour, une certaine qualité de silence qui pénètre, qui imprègne toute la vallée ? je crois qu'il y a autour de nous des collines parmi les plus anciennes du monde et l'homme ne les a pas encore abîmées. Partout où l'on va, dans les villes et ailleurs, l'homme détruit la nature, abat les arbres pour construire de plus ne plus de maisons, polluant l'air avec ses automobiles et ses industries ; il détruit les animaux - comme le tigre qui a presque disparu. Il détruit tout parce qu'il naît de plus en plus d'enfants et qu'ils ont besoin de plus en plus d'espace. L'homme répand graduellement la destruction dans le monde entier. Quand on arrive dans une vallée comme celle-ci - où la population est peu nombreuse, où la nature n'est pas profanée, où règnent le silence, le calme, la beauté - on en est tout étonné. Chaque fois que l'on vient ici, on ressent l'étrange particularité de cette terre, mais il est probable que vous vous y êtes habitués. Vous ne contemplez plus les collines, vous n'écoutez plus les oiseaux, vous n'entendez plus le vent dans les feuilles. petit à petit, vous êtes devenus indifférents.

L'éducation ne consiste pas à apprendre dans des livres, à confier certains faits à la mémoire, mais à apprendre comment regarder, comment écouter toutes ces choses que racontent les livres, que ce qu'ils racontent soit vrai ou faux. Tout cela fait partie de l'éducation. Elle ne consiste pas simplement à passer des examens, à obtenir un diplôme et une situation, à se marier et à s'installer, mais encore à savoir comment écouter les oiseaux, comment voir le ciel, l'étonnante beauté d'un arbre, le dessin des collines, comment les sentir, comment être vraiment en contact avec toutes ces choses. Tandis que vous allez vieillir, ce sentiment d'écouter, de regarder, disparaîtra malheureusement, parce que vous aurez des soucis, parce qu'il vous faudra plus d'argent, une belle automobile, plus ou moins d'enfants. On devient jaloux, ambitieux, avide, envieux ; et ainsi on perd ce sentiment de la beauté de la Terre.

Une éducation véritable, cela veut dire qu'un esprit humain, le vôtre, ne doit pas seulement être capable d'exceller en mathématiques, en géographie ou en histoire, mais de bien plus : que jamais, en aucune circonstance, il ne se laisse absorber par le courant de la société. Parce que ce fleuve que nous appelons la vie est très corrompu, immoral, violent, avide, et ce fleuve, c'est notre culture. La question est donc de savoir comment mettre en oeuvre une éducation juste, permettant à l'esprit de résister à toutes les tentations, toutes les influences, toute la bestialité de cette civilisation. Nous en sommes venus à un point de l'histoire où il nous faut créer une nouvelle culture, un genre d'existence totalement différent, qui ne soit pas basé sur la consommation et l'industrialisation, une culture fondée sur l'essence réelle de la religion."

Krishnamurti (1895-1986)

Extrait du livre "Réponses sur l'éducation" de Jiddu Krishnamurti éditions Pocket Spiritualité

http://www.krishnamurti-france.org/
http://www.jiddu-krishnamurti.net/fr

Vos désirs sont désordre

Petit gredin, petit vaurien ! Tes désirs sont désordre.
Pour la société, aimer la liberté, la vie, chercher à embrasser son désir à pleine bouche, lui rouler des pelles, ça s’appelle forcément le désordre, la subversion. Alors ! Soyez désordre, vie, liberté et subversion.
Aux enfants qui nous écoutent. Montez sur les tables comme le prof dans le cercle des poètes disparus. Et de là-haut regardez comme il fait bon, comme c’est beau, et comme c’est différent tout à coup. On voit le pic d’Orhy, on aperçoit l’étoile du berger la nuit, une lueur, un vieillard, un chêne qui à tracé ses branches depuis des lustres autour de cet espace inconnu où l’on voit en général tout ce que nous ne voulons pas voir, parce que nous avons peur de nous même. On peut aussi monter sur une téloche. Même branchée pendant qu’elle jacte, on s’en fout. L’important, c’est être debout sur quelque chose de dur, de froid et d’immobile. Là on est bien. Aux enfants qui nous écoutent. N’obéissez jamais. Le mot obéir n’a aucun sens. De deux choses l’une. L’autre c’est le soleil. Soit tu fais quelque chose qui te plait alors tu n’obéis pas, tu écoutes ton cœur, ton désir, la vie dedans toi. Pour savoir ça les enfants n’ont pas besoin de méditation ni de fermer les yeux. Les enfants sont désir et puissance d’exister en entier de la plante des pieds au bout des cheveux. Le cœur et le corps des enfants sont inaliénables c’est eux les maîtres. Adultes, enseignants, parents, à genou. Souriez à dieu il est là. Faites pénitence pardonnez à ceux qui nous ont offensé. Notre Père, qui êtes aux cieux reste-z-y. Et nous nous resterons sur la terre Qui est quelquefois si jolie.
Donc de deux choses soleil, l’autre c’est la lune : soit tu fais ce que tu comprends, alors tu n’obéis pas, tu t’obéis à toi au final. Et si les adultes dans ce final pensent que tu leur obéis, tant mieux. Petits, soyez patient avec les adultes, soyez indulgent avec leur rudesse légendaire de trouillards. Laissez les se berner un temps. Ils ont du mal à devenir eux-mêmes, ils mettent un masque et ne savent plus à qui ils parlent. Soyez indulgent, faites le tri dans leurs embrouillaminis, faites votre marché et n’oubliez pas que oui et non ont un sens comme ombre et lumière, yin et yang.
Aux enfants qui nous écoutent. Si on vous dit quelque chose que votre cœur ou votre corps ne comprend pas, refusez. Surtout ne pas obéir. A ce moment-là est venu le temps de la révolte. Ne vous laissez pas influencer par les discours lénifiants des adultes, mordez, crachez, vitupérez, montez sur la table ou autre objet dur, froid et immobile. Vos désirs sont désordre.
Prenez le mot obéir, tendez-le au dessus de la foule, sans l’humilier et criez bien à la cantonade que ce mot n’est là que pour le regarder avec bienveillance comme on regarde une antiquité délicatement posée dans les lignes d’un vieux dictionnaire de 1932. Un poète le retrouvera dans 10000 ans et lui donnera une nouvelle signification. Attention ce mot s’autodétruira dans 20 secondes.
Je suis un échec scolaire. C’est mon étoile jaune, mon stigmate, ma plaie, mon eczéma. Depuis je me gratte, ça me gratte. Je suis « échec scolaire » comme on est PD, homotextuel comme dirait mon copain Nicolas, écolo-pink-floyd, poète, gitan, Bicot, negro, youpin, ours dans les Pyrénées, indien en Amérique, républicain en Espagne, basque au Pays-Basque, au mauvais moment, au mauvais endroit et ça me gratte où je suis moi. Coupable d’être moi.
C’est lui, l’échec scolaire. Il doit se remettre en question. Il doit plier et renoncer à son désir d’être lui-même et de boire à la source de la liberté et de grandir au pied de la fontaine magique de la vie.
L’école, fichée au cou de la société. Celle là même, pliée au pied de la nécronomie libérale, glissant le long des autoroutes de la pensée et du bitume, finissant en cavale dans les petites boîtes que chantaient Graeme Allwright. Il convient d’accroitre sa compétitivité. Tu pèses combien de notes, tu as combien de kilos de connaissances dans ta caboche, petit gredin, petit vaurien.
En maternelle, déjà, on apprend aux enfants ce qui est vrai et ce qui est faux, ce qu’ils doivent aimer, suivre un programme taillé aux quatre côtés et puis corriger les désirs sauvages qui vont dans tous les sens que diable ! Tu vas me ranger ce désir, petit gredin, petit vaurien.
En maternelle, déjà les adultes montés sur leur estrade, courroucés de certitudes lancent des ordres, petits soldats cachés derrière leurs créneaux. Tiens un boulet dans la gueule, tiens de l’huile bouillante. Tiens une flèche dans le cœur de ce désir mutin !
Aux enfants qui nous écoutent. N’obéissez jamais ! Soyez désordre.
J’en appelle aux artistes, j’en appelle aux poètes, j’en appelle à la nature, aux ours et aux loups, aux sauvages qui ensemencent la plaine, aux nuisibles qui ne répondent pas au questionnaire de l’éducation nationale.

« Les adultes résistent. Ils ont peur, peur de la vie qui est imprévisible. Ils pensent que tout doit être "programmé". Justement je crois que cet immobilisme vient de ce que l'humanité enfantine apporte la certitude de la mort pour les adultes, encore que ceux-ci peuvent refuser la mort en faisant confiance et en s'identifiant à cette vie qui monte. Au lieu de tout miser sur cette pépinière qui assure leur survie sur terre, ils l'empêchent de croître, sous prétexte que si on veut continuer à vivre comme nous vivons, on ne peut pas laisser les plus jeunes libres d'imaginer, libres de leurs initiatives."
Françoise Dolto - La cause des enfants.

L’école de demain ?

Et l’école de demain, ce sera quoi ? D’abord, il n’y aura plus de salle de classe pour centraliser les cours. Ça coûte trop cher à entretenir et à chauffer ; et tous ces profs à payer, franchement, l’état français aura d’autres façons bien plus lucratives de placer son argent !
Et puisqu’il n’y aura plus de profs, finis les syndicats et les grèves ! Tout le monde sera heureux dans le meilleur des mondes !
L’apprentissage scolaire dorénavant, ce sera à la maison. Comme ça, plus de risque d’agression ou de racket intempestif ! Chaque gamin aura son ordinateur personnel à réalité augmentée, qui projettera à 380° sur les murs de sa chambre les leçons interactives du programme prévu par le ministère de l’Éducation Nationale, diffusé via Internet et chapeauté par une intelligence artificielle. On sera dans l’immersion la plus totale. Rien de tel pour inculquer les connaissances de base à notre progéniture, née avec un joystick dans la main !

Non, je rigole… Enfin j’espère ;-)



(Cette petite vidéo en anglais, pour un aperçu de ce que pourrait bien devenir le monde dans quelques années... C'est magique, et ça fait peur!)

Sachez que le futur est pourtant déjà en marche. Par exemple, le e-learning (traduisez l’apprentissage via Internet) est très en vogue en ce moment, et que les agences web rivalisent d’ingéniosité pour créer de nouvelles formules éducatives.
Désormais, on peut aller à l’université sur Second Life (ou autres mondes virtuels), et pas uniquement pour s’amuser! L’école SL, dont le but est d’apprendre aux nouveaux résidents les bases de la seconde vie, depuis la politesse entre avatars jusqu’à la construction d’œuvres d’art en 3D est l’une des premières expériences immersive du genre, menée bénévolement (en plus).
Rafale Kamachi, que j’ai rencontrée in world, et qui était à l’époque « enseignante » à l’école SL m’expliquait ceci : « Beaucoup de gens ont des problèmes de sociabilisation et d’intégration dans la vraie vie. Sur SL, ils peuvent retrouver un univers qu’ils ont construit, et ça leur permet de retrouver aussi une certaine estime d’eux-mêmes, de s’y affirmer ou de se découvrir des talents qu’ils ne soupçonnaient pas, de mieux gérer leurs difficultés sociales, voire de se réconcilier avec leur vraie vie. »

Pour les universités et les entreprises, qui créent leurs centres de formation en mondes virtuels, l’aspect social tient bien sûr son rôle (encore que ce ne soit pas vraiment le même, puisque là, il s’agit surtout de créer du lien entre les étudiants ou les salariés). Mais le principal atout que font miroiter les prestataires de ces solutions, c’est surtout l’économie de déplacements (des formateurs ou des « élèves », qui peuvent ainsi apprendre depuis chez eux, ou leur bureau habituel), et donc par corollaire, la réduction significative de leur bilan carbone.

Green Washing vous avez dit ? Pas vraiment…

Prenez des grosses boites comme Téléperformance, par exemple. 85 000 emplois à travers le monde… Envoyez-les tous se faire former dans un centre de formation à Paris (au hasard), et calculez la dépense en kérosène brûlé dans l’atmosphère, comparez avec la dépense énergétique pour 7 heures de fonctionnement d’un serveur de chez Linden Lab, et vous aurez vite compris ce qui est le plus rentable pour l’entreprise, et le moins polluant pour la planète…

CQFD !

Qu’on ferme ce moule (à gaufres) !

Il y a quelques années, j’étais invité au départ d’un ami professeur, qui avait demandé sa mutation du lycée où il exerçait depuis quelques temps. Comme de bien entendu, 80% des invités étaient membres de l’éducation nationale, et 90% des discussions ont tourné autour de l’enseignement, si bien que j’ai passé un moment à jouer avec les gamins, qui eux, étaient visiblement bien loin de l’école !
De temps en temps, j’allais picorer quelques poignées de cacahouètes, que j’accompagnais d’une bonne rasade de whisky-coca. Je constatais quasiment à chaque fois que les conversations des adultes tournaient toujours plus ou moins autour du même sujet. A un moment donné, j’ai surpris le discours terrible d’une prof de français, qui disait à peu de choses près que « le travail des enseignants était de mettre les enfants de gré ou de force dans le moule sociétal pour qu’ils puissent espérer trouver un travail un jour » !

J’ai failli en vomir mes cacahouètes ! Et puis je me suis rappelé ma propre scolarité, les « médiocre » auxquels j’étais abonné chaque trimestre, l’inutilité de certaines matières qu’on essayait vainement de m’inculquer de force, comme les mathématiques (entre nous, qui a besoin de faire des fonctions dans sa vie de tous les jours ? Et qui utilise les identités remarquables dans le cadre de son travail, à part une certaine élite ?), comme le latin (qui ne sert qu’à « briller » en société, un peu comme la culture religieuse) ou encore comme les sports collectifs (dont le but n’est certes pas d’apprendre à travailler en équipe, mais bien de briser les individus, leur originalité et leur créativité). Je me rappelle que j’avais gentiment donné mon avis :

L’école aujourd’hui (et je soupçonne que c’est comme ça depuis le début), ce n’est pas un apprentissage naturel des choses utiles qu’on doit savoir pour mieux appréhender la vie, c’est une école du prêt à penser, un parcours du combattant fait de compétitions et de concours éliminatoires, de frustrations, de jalousies, d’abus d’autorité, d’affrontements stériles, d’encouragement au mépris des « moins doués » (scolairement parlant), par opposition aux grosses têtes académiques qu’on pousse jusqu’à bac plus X, et qui se retrouvent quand même au chômage au bout du compte, ou à osciller de job pourri en job pénible, en tout cas bien en deçà de leurs aspirations, ou de ce qu’on leur avait fait miroiter pendant leurs années dorées passées à frotter les bancs des salles de classe avec leur fondement !
Soyons lucides : nos enfants passent plus de temps à l’école qu’avec nous, leurs parents ! Aussi, ne nous étonnons pas si leur personnalité ne s’épanouit pas autant qu’ils (et qu’on) le voudrai(t)ent.

Le film « The Wall », de Pink Floyd date des années 80 (de juillet 82, précisément), et décrit parfaitement cette école carcan, broyeuse d’intelligence, et machine à formater de bons petits citoyens (ou soldats ?) propres et bien élevés, qui obéissent au doigt et à l’œil aux directives des puissants, aux lois du plus fort ou de l’offre et de la demande, ainsi qu’aux incessantes publicités télévisuelles sans se poser de questions existentielles. Cette même école qui n’a pas évolué d’un iota en 30 ans (allez, je veux bien admettre qu’il y a un léger mieux en ce qui concerne les châtiments corporels), et qui est encore -et toujours- incapable de se remettre en question (vu qu’elle est tenue d’une main de fer par un gouvernement d’indigents esclavagistes), et de toute façon incapable de se mettre à la portée de tous.


Another Brick In The Wall - Pink Floyd

Vous voulez que je vous dise ? La révolution citoyenne passera d’abord par l’école, ou ne passera jamais !

lundi 1 mars 2010

Bloga-bloga emankizüna bantailaren 2an 20:00 tan

Xiberoko Botzako Bloga-bloga emankizün berria ez hüts egin

Berezi bat hezkuntzaz, eskolaz eta pedagogiaz Raphaelle Foirien eta Marie Fleury kümitüekin eta hauekin aipatüko dügü ere Seaskarekin lotüra dian talde bat "gure ametsetako eskola" gogozkatzeko

Eta gero kronika eta mintzaldi desbardin Lurbeltz, Etienne eta Allande animazaleekin

Bloga-bloga emankizüna bantailaren 2an 20:00 tan

***

Ne manquez pas la nouvelle émission Bloga-bloga sur l'antenne de Xiboroko Botza
Un spécial éducation, école et pédagogie avec comme invité Raphaelle Foirien et Marie Fleury qui parleront d'un groupe en lien avec Seaska qui réfléchit à une "école de nos rêves."

Et puis les chroniques et interventions diverses des trois animateurs, Lurbeltz, Allande et Etienne.

"BLOGA BLOGA" émission du mardi 2 février 2010 à 20h

mercredi 3 février 2010

Sexua, biziaren mamia…

Hatsarrean “larrüa joiteko” gogo handiareki, plazerra iratzarten da, gure kabale izatearen behar arkaiko horren asetze nahian.

Bata bestearen kontre, alkarri lotürik, hatsanpetürik, izerdia gora, oro bero… Eta hona, non, bata besteari lotürik, gorderik diren güne sekretüen arteko jünta egiten den. Plazer barnakor eta azkar bat üllantzen den bezala, korpitzak ikaran, osoki alkartürik, koït bikoiztüa horra da! Zer gaüza! Zer trenpüsartze ona! Irustarzünez betatzen gitaü… eta ber denboran, ixtoria handi bat hasten da!

Ziuntan abiatürik, zoingehiagoka ülün eta hilkor bat hasten da:
- Ni nizateke, ni,
- Ez, ez, ni bai!
- Eeeh, pusa zitee, leküa ütz, eni da orai!
- Baztert-hadi, bürü handi!
- Eta hik, leküa hüts ezak, eta bakea-emak !

Gure hodi beltz hontako lasterkak eta bürühausteak ezin trenkatüz!
Eta, kolpez, denak üküratzen dira… Han, zokoan, animaleko eki bero eta dirdiratsü bat agertzen da… Bena norbait sartü ziozü bere baitan. Denbora, espazioa, ürrentürik bezala dira. Akabo. Bortak zerratzen dira, bazterrak oro ülünpean arra sartzen dira.
Meiosia eta gero Mitosia-ri esker biderkatze frenetiko batetan sartzen da erran delako ülünpeko eki hura. “Loditzen-loditzen, hasten da loditzen, ttipia izanik hanitx hazten ziküzü…”

Egünak iragan, asteak iragan, ekia aspalditik desagertü da izaki drole baten itxüraren hartzeko… Likido hazle batetan sartürik, solido üdüri düan zeko zer hura handitzen eta hasten jarraikitzen dü.

Asteak iragan, hilabeteak iragan. Berarentako den espazioa zabaltzen da. Beste mündüari azkarki etxekirik egoiten da, ARIANEren hari bat balitz bezala, ez da edo ez dü süstut galdü behar edo desagertzea ützi behar!

Gure barneko ezezagün hori loditzen den ber, bazterrak tinkatzen zeitzo. Leküa apürtzen ziozü eta tinkatürik bezala sentitzen da. Üdüri dü hortik ezkapi beharko dela… Behar ere, erran delako hari hori beti hor dü, oraiko biziarentako beharrezkoa, eta biharko etorkizünezko bide berri eramaile bat balimba…

Hilabeteak iragan, eta goiz batez, bazterrak oro larrü-ikara batetan sartzen dira, üngürüko indar gordetü elibat pusaka eta pusaka hasten dira!
Denbora eta espazioa desoreka lotsagarri batetan nahasten eta botitzen dira. Ürrüneko hats azkar bat ezagün da, joanago eta bortitzago dena! Bazter güzietako indarrak pusaka eta pusaka jarraikitzen dire! Ezin üküratüz!

Azkenean, kanpotik jinik, argi itxüragarri batek lagüntürik, babes estalgia ürratürik, barneko hatsa sütan, oihü batetan elkitzen da: ñiñia!
Bizia!

Zer gaüza!

Natüraren miraküilüa!

Sexutik jinik, sexutik elkirik! Sexua, biziaren mamia!

Allande Errezarret
Bloga Bloga, 2010eko barantailaren 2a

Hier il n’y avait rien…

Joli conte artistique pour petits et grands

Il était une fois une jolie fille. Son prénom était Argitxu. Elle habitait le petit village de Lacarry en Haute-Soule.
Argitxu avait les plus jolies seffes du coin. Même Fontanelle, sa grande sœur qui en avait de très belles aussi, n’arrivait pas à la cheville de ces seffes. Argitxu était également pourvue de magnifiques chinons suspendus par des tontés au large panache auréolé. Ses parents les lui avaient offerts à sa naissance, mais ce n’est qu’à l’adolescence qu’ils prirent une dimension importante voire exagérée et qu’elle s’en soucia.
Comment se put-il, se dit-elle, que je ne vis point ce que j’avais sous le nez, ces derniers mois ? Comment ces deux berges rondes et flottantes sont-elles sorties de nulle part comme les bourgeons au printemps, les brebis hors de la bergerie, les nuages d’un ciel d’octobre ? Comment se sont-elles posées là, apparemment pendant que je révisais ma géographie et mes mathématiques, ou alors pendant la sieste, que sais-je ? Il n’y avait rien … et là, paf !
Qu’elle était fière, Argitxu de ses seffes, et de ses chinons au large panache auréolé ! Elle les amenait partout où elle pouvait, les cachant de manière ostensible sous de la toile accommodée avec précision, qui serrait ici, lâchait là ces rondeurs sublimes, collines éclatantes, comme celles hallucinées de Burkegi du côté de Larrau ou le joli col de Lichans. Il ne fait aucun doute qu’entre collines et dolines les zones sombres qui pénétraient le ventre de sa terre commençaient à fumer et les parois suintaient et tout devenait vibrant comme un volcan prêt à se réveiller. Autant le dire, il commençait à faire chaud.
Mais vous aussi, un jour, qui que vous soyez, vous avez dû faire l’expérience de quelque chose que vous eûtes sous le nez et dont vous ne vous souciâtes guère jusqu’au jour où il prit dans votre vie une dimension importante. Hier il n’y avait rien … et là, paf !
Argitxu, en fouillant un peu, découvrit très vite sous le drap son noc qui pleurait depuis tant d’années, ses cascatelles d’eau chaude. Exprimant sa tristesse de n’être qu’un pauvre noc esseulé - réduit à une fonction malgré tout indispensable, pleurer, pleurer, pleurer ; vexé qu’on ne fit pas attention à lui – il décida de rougir le drap blanc de Mademoiselle. Tiens donc ! Noc s’ennuie, noc se regimbe, met le drap dans de beaux embarras !
Et les doigts de la jeune fille s’occupèrent durant des mois, écrasant dans ses paumes ses chinons au large panache auréolé sous l’œil et les mains cadenassés du drap, explorant son noc jusqu’au nectar, accrochant les seffes de ses doigts d’elfe, y plantant ses ongles en pensant à d’autres mains beaucoup moins siennes. Qu’elle était heureuse, Argitxu de ses seffes, de son noc et de ses chinons avec qui elle s’amusait tant. Tellement qu’elle en oublia Pottolo le gros nounours que lui offrit l’oncle Pettan à son sixième anniversaire.
Mais il lui manquait quelque chose. Une onde - comme celle d’une vague têtue s’approchant d’une plage impatiente - lui parcourait le sang de son corps et ne lui laissait nul répit. Des frissons comme des insectes microscopiques parcouraient ses os à en faire pulser la moelle. Quelque chose à n’en pas douter devait s’accomplir qui est de l’ordre de cette torpeur magique qui prend les hommes et les femmes, subito presto, à cette époque où le printemps se jette sur tout ce qui bouge d’un bout à l’autre de la planète. Assez de succédané, se dit-elle, je veux me damner, avec succès, je veux succès et succès encore.


Femmes pyrénéennes

Voilà un bouquin très éclairant. L'auteure parle beaucoup du mythe des Hadas. Ils s'agit de fées, des dames blanches qui apparaissaient aux alentours des grottes et des points d'eau. Ce livre est le fruit d'une enquête dans les Pyrénées centrale (Comminges, Bigorre, Couserans), mais il parle du Pays-Basque. Car selon les théories de Isaure Gratacos, il y aurait un rapport entre les hadas, Mari la déesse basque et les Laminak, car les basques ont occupé pendant longtemps l'ensemble de la chaîne des Pyrénées.
Comme au Pays-Basque existait dans les Pyrénées centrales le droit d'ainesse intégrale, où le garçon ou la fille ainée pouvait hériter de la maison. Ce qui est une caractéristique unique en Europe. Bien avant la révolution française existait dans les Pyrénées une égalité entre les hommes et les femmes, et aussi une pratique démocratique avancée. Les femmes siègent dans les assemblées communautaires où elle votait, à égalité avec les hommes.
Etonnant le chapitre sur la grotte de Lourde et Bernadette Soubirou. Bernadette Soubirou qui ne parlait que l'occitan n'aurait jamais parlé de la Vierge Marie. Elle aurait fait référence aux Hadas. L'église, prompte à réquisitionner tout le matériel mythologique païen (lors de ce que j'appellerais, des interrogatoires un peu serré) a donc transformé la dame blanche en vierge Marie et immaculé conception... Et hop ! Le tour est joué. D'où, aujourd'hui, la célèbrissime escroquerie de Lourde qui continue vaille que vaille. Quand on pense que cette pauvre Bernadette à peut-être vu un une lamin ou peut-être la déesse Mari ! Ça fait réfléchir.
Truculent aussi les jeux sexuels. Car un résultat du matriarcat qui a prédominé dans les pyrénées est une liberté sexuelle incroyable. Et là Isaure Gratacos raconte les jeux amoureux avec le Cotelo Moro, le jeu des quatre coins et d'autres trucs incroyables comme ce chapitre intitulé « comme les filles du pacifique « . On y apprend que des jeunes filles se retrouvaient à 8 à 10 et « tombaient » sur des hommes seuls et isolés et lui faisaient passer un sacré quart d’heure, si vous voyez ce que je veux dire, souvent au profit d’une cadette qui risquait de ne pas se marier.
Je pense que pour poursuivre cette « enquête » je viens bientôt de me pencher sur la lecture d’un autre ouvrage que l’on m’a conseillé et dont je viens de faire l’acquisition. « Le langage de la déesse » de Marija Gimbusta, qui nous emmène jusqu’à la préhistoire où se trouve certainement la clé pour comprendre bien des choses au sujet du matriarcat, des hadas, de Mari et des Laminak et de ce statut social si particulier qui a été le notre dans les Pyrénées. Sachez que le premier visage humain connu est une figure de femme, une petite tête en ivoire. Il a environ 25.000 ans, la fameuse dame de Brassempouy
Mais peut-être avez-vous entendu parler du culte de la déesse mère (ou la grande déesse). L'expression fait référence au culte primitif de la fertilité tel qu'il semble avoir été universellement pratiqué à la fin de la préhistoire. Ce culte, dans lequel la figure de la femme tenait une grande place et revêtait une dimension sacrée, consistait essentiellement en une vénération de la Terre, de la fertilité et de la fécondité.

Femmes Pyrénéennes - Isaure Gratacos « Une statut social exceptionnel en Europe" Editions Privat

mardi 2 février 2010

Pourquoi les Zombies sont à la mode?

Les zombies reviennent à la mode depuis quelques temps. En effet, notamment dans le monde de la bande dessinée, mais pas seulement. Des films comme 28jours/semaines plus tard sortent et ont un certain succès, des jeux vidéo mettant en scène des cadavres mobiles fleurissent de plus en plus. On peut expliquer ce regain d’intérêt pour ces êtres inexplicables et effrayants. En effet, il est possible de faire un parallèle entre notre époque et l’époque à laquelle le zombie, sous sa forme originelle est apparu.

À l’époque, la civilisation occidentale découvrait le vaudou à Haïti, le vaudou et ses cérémonies macabres et effrayantes pour les « hommes civilisés ». Effrayantes mais aussi attirantes. En effet, quelques auteurs, ceux ayant été acceptés dans les communautés vaudous y sont restés de nombreuses années afin de pouvoir décrire ce culte dans quelques ouvrages qui n’ont eu un succès que très succin. Je ne pourrais vous donner de nom car ma mémoire me fait défaut. Dans les descriptions des nombreux types de cérémonies, une attire l’attention de bon nombre de personne. Une durant laquelle une personne morte se relève. À l’origine, les zombies sont donc des personnes mortes que les sorciers vaudous réaniment pour en faire des esclaves et les faire travailler dans les champs ou autre. Un grand choc pour la culture occidentale, vous pensez bien... Des morts qui travaillent, quelle horreur. Les auteurs qui ont décrit ces actes ne le faisaient pas de manière négative. Pour la plupart du moins, ils observaient juste une culture différente de la leur, une culture qui les fascinait. C’est quand c’est arrivé sur les continents américains et européens que ça a pris des proportions monstrueuses. La grande dépression est alors survenue, et c’est à ce moment là que les zombies ont pris une importance impressionnante au cinéma, dans les bandes dessinées, les livres...

Après de multiples transformations, le zombie est aujourd’hui de nouveau très présent sous une forme beaucoup plus violente et agressive qu’à ses débuts. Pourquoi me demanderez-vous ? C’est en fait une réaction à la période de crise. En effet, comme lors de la grande dépression, nous sommes aujourd’hui et depuis quelques années dans une société qui connait une période de crise assez grave. Toutes les peurs des gens, du public sont matérialisées, réunies dans cet être que l’on ne peut comprendre, qui dépasse toute logique scientifique et qui parait incontrôlable. Le zombie représente l’état de crise. Si à l’époque, le héros trouvait toujours le moyen de se débarrasser de la menace c’est pour que le public puisse garder espoir et se dire que tout n’est pas fichu. Aujourd’hui, nous sommes dans une société défaitiste, pessimiste, qui fait que la plupart des films ont des fins tragiques. Car même si le héros connait le point faible du zombie, à savoir le cerveau, le nombre est souvent trop important pour qu’une issue positive soit possible. Alors que la crise trouvera des solutions, que l’on commencera à sortir du brouillard, les films à happy-ends devraient refaire surface. S’il manque des dates, des noms tout ça dans mon looooong discours, c’est parce que je les ai pas retenu et que je n’ai pas bien fait mon travail de préparation. Mais toutes les informations concernant l’évolution du zombie dans la société sont dans le livre Zombies! De Julien Bétan et Raphaël Colson aux éditions Les moutons électriques.

Mathieu Larregain.


Retour à l'envoyeur...

Je suppose que vous savez ce qu’est Batera.

Donc pour ceux qui nous écoutent, et qui ne savent pas de quoi il s’agit, Batera est une association qui regroupe des élus de toute tendance confondue (basques ou français), ainsi que des personnes issues de la société civile, du monde économique ou culturel vivant en Pyrénées Atlantiques.

En gros, Batera poursuit quatre buts précis : la reconnaissance de la langue basque, la création officielle d’une chambre d’agriculture en Pays Basque, celle d’un pôle universitaire autonome à Bayonne, et enfin la création d’une collectivité territoriale pour le Pays Basque.
Pour mémoire, Batera a entamé une collecte de pétitions de citoyens en 2006, qui s’est achevée au bout de 3 ans avec 35049 signatures. Cette pétition demandait l'organisation d'un référendum sur la question d'une institution pour le Pays Basque. Découpage administratif oblige, pour être validée, cette pétition devait regrouper 10% des électeurs des PA, soit 46 000 signatures. Batera a présenté ses 35049 signatures ( soit 15% de l'électorat du Pays Basque ) à la sous préfecture de Bayonne. Mais le sous-préfet n'a même pas daigné recevoir les représentants de Batera ainsi que les maires présents.
Devant la sourde oreille du préfet, Batera a décidé -à l’unanimité lors de son AG annuelle en juillet 2009- d’organiser une consultation locale qui aura lieu lors des élections régionales de 2010, et pendant laquelle tous ceux qui le souhaitent pourront se prononcer.

Enfin ça, c’est la théorie, puisque le préfet des Pyrénées Atlantiques, l’agent de l’état placé directement sous l’autorité du président de la République (qui, je le rappelle, a redit lundi soir dernier : « J’ai horreur des injustices »), cet agent, donc, s’est fendu d’une superbe missive à l’attention des maires du département afin de leur signifier –grossomerdo- qu’accueillir Batera dans les locaux communaux, et leur prêter les matériels et hommes nécessaire au bon déroulement de cette consultation était hors la loi (donc illégal), et pouvait donner lieu à des sanctions !

J’ai dis le mot : sanctions ! je vous lis ce qu’il a écrit : « (…), je vous demande de ne pas participer à l’organisation de ces consultations, ni d’y contribuer de quelque manière que ce soit (…) », et de rajouter plus loin en guise de conclusion (au cas où on aurait pas compris) : « Je vous rappelle, à cet effet, les sanctions auxquelles toute personne ayant participé à l’organisation de cette consultation, pourrait s’exposer en cas d’atteinte à l’ordre public. J’attire plus particulièrement votre attention sur les sanctions disciplinaires auxquelles s’exposent les maires ou leurs adjoints, s’ils prennent part à l’organisation de la consultation envisagée (…) qui peuvent aller jusqu’à la révocation pour manquement à la loi ».
Tout de même, on est en droit de se poser des questions : où a t-on vu que prêter une salle communale pour effectuer une consultation était illégal? Batera ne demande même pas que les communes l'organisent! Elle demande juste qu'on la lui laisse organiser, dans la paix, la sérénité et le respect de la démocratie. En quoi, alors, cette consultation pourrait atteindre l'ordre public dans ce cas ? Le seul risque encouru ici, (surtout pour Batera, à vrai dire) c'est celui de donner la parole aux gens.

Je rappelle que monsieur le préfet des Pyrénées Atlantiques avait joué le même tour lors du procès de Euskal Herriko Laborantza Ganbara en son temps. N'importe quel avocat vous le dira tout net : « la lettre du préfet n'a aucun fondement juridique! ». Autant dire que cette tentative d'intimidation, que dis-je cette menace à peine voilée de siège éjectable pour les édiles désobéissants, constitue de l'abus de pouvoir de la part de ce haut fonctionnaire respectable; et j'irais même jusqu'à dire que c'est une forme de harcèlement envers le peuple basque, puisque c'est la seconde fois, en l'occurrence!

Peut-être serait-il judicieux que la hiérarchie de ce fonctionnaire de la République un peu trop zélé ne vienne enfin le « recadrer », avant que la justice ne finisse par s'en mêler ? A moins que... A moins que cette provocation continuelle, cette atteinte délibérée à la démocratie ne soit une volonté du ministère de l'intérieur? Si c'est le cas, reste à savoir pourquoi?
La question est posée...

Le bulletin municipal passé à la tronçonneuse!

Lu dans le dernier bulletin municipal de décembre 2009, en page 5 : « Vestiaires du rugby : Les travaux ont débuté cette fin d'année. Livraison prévue été 2010. Le montant des travaux s'élève à environ 380 000€ TTC! »

380 000€ TTC?! Attendez laissez-moi faire la conversion en francs...

Presque 2 millions 5! Eh bé putain, ça fait un peu cher les vestiaires! J'espère que pour ce prix là, ils auront au moins des jacuzzis, des saunas, des chiottes en or massif et une salle de muscu complète, en plus des douches collectives!
En tout cas, personnellement, je suis bien content de ne plus vivre à Mauléon Licharre! Oui, ça me ferait vraiment mal au cul de savoir que l'augmentation substantielle de mes impôts locaux va servir à financer un centre de balnéothérapie pour rugbymen!
Mais bon, on va pas toujours mettre le nez des élus souletins dans leur caca, hein? Surtout que quelques lignes plus bas sur la même page, on lit au sujet des éclairages de Noël que « dans un soucis économique (euh, écologique, pardon, j'avais mal lu), l'arrêt de l'éclairage est fixé au 4 janvier, soit environ 10 jours plus tôt! »
La théorie des vases communicants mise en pratique, donc!

Eh oui, depuis que Sarkozy a sucré la taxe professionnelle (entre parenthèse : encore un petit cadeau à ses amis industriels. Je ne pense pas que les groupes AK et Lophitz s'en plaignent), les communes seront plus près de leurs sous! D'ailleurs, si l'on lit entre les lignes du mot du maire (enfin si on y arrive), Michel Etchebest le constate froidement : « la loi, l'état impose à nos communes », manière d'annoncer que les temps seront durs pour les mauléonais dans les années à venir! Pire, il ose la critique indirecte : « L'adage 'faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais' s'applique très bien en France, car l'état, lui, ne sait pas faire un budget à l'équilibre. Nos énarques savent compter pour nous, mais eux mêmes empruntent pour payer la facture électrique ou téléphonique de leurs institutions! »
Plus loin, on croirait carrément lire du Louis Labadot un premier mai, je cite : « Paris sait, et Paris décide pour nous, bon peuple! »

Euh... Juste une petite question, là? La liste « Agir ensemble pour Mauléon », conduite par Michel Etchebest en 2008, c'était quelle tendance déjà?
Ah oui... Et pour quelle candidature ont certainement dû voter ces gens là aux présidentielles?
Okay... Alors soit il y a un truc qui m'échappe, soit je n'y comprends plus rien!
En même temps, je conçois qu'il ne doit pas être simple d'être Michel Etchebest par les temps qui courent. Quel dilemme : avoir une fesse sur le fauteuil de PDG d'un groupe industriel International, et l'autre sur le fauteuil du maire de la capitale souletine, c'est clair que ça en déboussolerait plus d'un...

Allez Michel, courage : plus que 4 ans à tenir à ce rythme infernal, et tu pourras passer la main!
;-)